“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”

― Arthur C. Clarke

20070820

Accomodemande-moi z'en pas trop!


" … car ton bras sait porter l'épée; il sait décrocher la Croix. "


Je suis agnostique.

Pas athée; agnostique.

Ça n'est pas contagieux.

Pour ceux qui l'ignorent et se promènent en bramant fièrement leur athéisme, la différence est importante. Le premier dictionnaire que vous trouverez vous le confirmera.

Être agnostique ne m'empêche pas de m'offusquer profondément lorsqu'en tant que société de compromis, nous accommodons raisonnablement nos minorités immigrantes en faisant fi de nos valeurs, qu'elles soient morales ou religieuses, afin de ne pas blesser les leurs.

Cette comédie ridicule doit cesser avant que nous n’atteignions des sommets de bêtises qui mèneront les juges de notre cour suprême à siéger entre le marteau de la Charte des Droits et Libertés et l’enclume de nos valeurs traditionnelles, fondements de qui nous sommes.

Un exemple ? Nous faire changer notre hymne national afin de ne pas choquer nos nouveaux voisins. Car après tout, notre appartenance à la religion catholique y est clairement inscrite. Peu s'en faut pour que demain, un quelconque enturbanné exige (dans sa langue, hein? parce qu'il ne saura pas le faire en français ni en anglais) que nous biffions du chant national la mention qui offense si irrévérencieusement Bramah, Vishnou, Allah, Yahvé et autres Boudas.

Quand on décide d’accueillir des gens chez nous, on a l’obligation morale de faire en sorte qu’ils s’y sentent le mieux possible. Mais rien ne nous oblige à tout sacrifier dans le processus. Je cèderais volontiers le Lazy-Boy au visiteur mais je n’abdiquerais pas à ce dernier les clés de mon automobile ou le lit de ma conjointe !

Que diriez-vous si un étranger entrait chez vous, marchait jusqu’au salon et se mouchait bruyamment dans les rideaux en expliquant qu’il a toujours fait ça chez lui ? Eh, bien ! L’immigration, c’est un peu la même chose.

Ces gens ont choisi de quitter leur pays pour une multitude de raisons, la plupart négatives. Ils ont également fait le choix de venir chez nous, probablement à cause d’un tas de raisons positives directement liées au fait que nous avons fait de notre pays ce qu’il est aujourd’hui.

Il est donc parfaitement logique et approprié que ces gens s’adaptent à nous (et non l’inverse !), ne serait-ce que pour que notre pays continue à être ce qu’il est. Après tout, c’est ce qui a poussé l’immigrant à porter son choix sur celui-ci. Et puis, où est la logique d’apporter avec soi les mêmes problèmes que l’on a cherché à fuir en tout premier lieu ?

Au risque de froisser notre modestie hypertrophiée et notre légendaire hospitalité, il est temps de se lever debout, de tracer une ligne bien claire sur le sol et d’expliquer au reste de la planète que nous serons heureux d’accueillir quiconque souhaite vivre à notre façon. Puis d’inviter gentiment les autres à choisir une destination différente si ces termes ne leurs conviennent pas.

À force d’à-plat-ventrisme, on risque la sodomie.

2 cyberblabla(s):

Unknown a dit...

Sauf erreur de ma part, il y a une petite ville chez vous qui a fait ça. Ils ont publié un texte exprimant clairement ce à quoi il était hors de question de renoncer/céder (comme la lapidation par exemple).
La ligne au sol est tracée, il faut juste la suivre et c'est ça le plus dur ;p
Tu connais la phrase (je ne sais plus de qui elle est, je crois que c'est un américain): "qui est prêt à sacrifier sa liberté pour sa sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre...et finira par perdre les deux".

Cyberyan a dit...

Sauf erreur, c'est Benjamin Franklin qui avait dit ça, je crois.

La ville dont tu parles a fait beaucoup de vagues avec ça. Ça partait d'une bonne intention mais comme c'est le genre de patelin où on ne s'attend pas à rencontrer un immigrant (et encore moins un immigrant revendicateur d'accomodements raisonnables) les gens ont tout de suite conclus qu'on s'énervait pour rien.

Enfin, ça a quand même fait bouger les choses au point où ça devient même un enjeu de campagne électorale :)

LA DETTE DU QUÉBEC