“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”

― Arthur C. Clarke

20070930

Les expressions idiomatiques

Vous en utilisez à longueur de journée. Ça n'a rien à voir avec votre niveau d'intelligence. Les expressions idiomatiques existent dans toutes les langues. Certains les confondent parfois avec les proverbes.

Les expressions idiomatiques — ou gallicismes quand on réfère à celles de la langue française — foisonnent dans notre parlé quotidien. Ce sont en quelque sorte des métaphores, des analogies servant à illustrer nos propos.

Parmis les centaines qui existent, plusieurs parlent d'elles-mêmes… avoir des fourmis dans les jambes, se jeter dans la gueule du loup, laisser tomber quelqu'un… leur sens propre n'est jamais loin du sens figuré.

Par contre, je m'étonne quotidiennement d'à quel point nous en utilisons une quantité incroyable sans même savoir de quoi on parle! Et je m'étonne d'être vraisemblablement un des seuls à m'en étonner!

Prenez par exemple l'expression "depuis belle lurette". Un collègue entre dans mon bureau et je lui demande: "Coudon, as-tu eu des nouvelles de chose?" et il me répond: "Non, j'ai pas entendu parler de lui depuis belle lurette".

Moi, automatiquement, je tique. C'est immanquable. Je questionne le collègue: "C'est quoi une lurette, anyways?"

Invariablement, ses yeux s'agrandissent et il admet n'en avoir aucune idée.

Lurette, mes amis, c'est un synonyme de "heurette" dont c'est probablement une déformation. Nous savons tous le sens figuré de l'expression "depuis belle lurette". Ça veut dire "depuis un criss de bout'! ". Mais peu d'entre-nous connaissent la signification ou l'origine du terme. Et des expressions comme ça, on en utilise des tonnes!!!

D'autres exemples?

" À brûle pourpoint "

Une amie m'a garoché ça récemment: "Y m'a dit ça d'même, à brûle pourpoint!" Je n'ai pas pu résister à la tentation de lui demander ce qu'était un pourpoint. Elle n'en avait bien sûr aucune idée.

"Donc" lui ai-je fait observer, "non seulement tu ignores ce qu'est un pourpoint, mais je gage qu'en plus tu n'es pas capable de me dire pourquoi on crisserait le feu dedans!"

Je sais qu'un pourpoint est une pièce de vêtement, une sorte de justaucorps. Quant à savoir d'où vient l'idée d'y bouter le feu, voire d'associer pareille action au fait d'agir sans prévenir, j'avoue mon ignorance.

"Prendre ses jambes à son cou". L'expression désigne l'action de fuir le plus rapidement possible. Mais, sérieux, ça court sûrement très mal, les jambes dans le cou. Alors pourquoi cette image?

"Ne pas être dans son assiette". Franchement! Si je retrouve quelqu'un dans la mienne, c'est sa santé mentale que je mettrai en doute, pas son état physique! Pourtant, combien de fois par jour est-elle utilisée, cette expression? Je subodore un lien avec le fait de manquer d'appétit quand on se sent malade. Mais ça n'est qu'une supposition.

"Faire la grasse matinée" c'est dormir tard, je sais. Mais pourquoi "grasse" ? Pourquoi pas "longue"?

"Ne pas manquer de toupet". What-is-the-fucking-rapport ? En plus, ça veut dire la même chose que "avoir du front". Me semble que c'est contradictoire, non? Si tu ne manques pas de toupet, c'est que t'en as beaucoup et on ne te voit plus le front!

"Dormir sur ses deux oreilles". Le summum de la connerie! Watchez-moé ben si un jour je me réveille à côté d'une fille en train de dormir sur ses deux oreilles en même temps… quand j'aurai fini de hurler, je prendrai mes jambes à mon cou à brûle pourpoint pis elle ne me reverra pas la face avant belle lurette!!!

"Ne pas avoir froid aux yeux". D'uh! Fouilles-moi.

"Réussir les doigts dans le nez". Non seulement je ne vois pas le lien entre le sens propre et le sens figuré mais en plus c'est dégueu. Des plans pour ne pas avoir envie d'aller serrer la main du lauréat.

Un collègue: " Ah, celle-là, j'te jure! Une vraie tête de linotte!"

Moi: "Ah bon? C'est quoi, une linotte?"

Le collègue: … euh…

Une fois qu'on a établi qu'une linotte est une sorte d'oiseau, il reste à trouver pourquoi "une tête de linotte". Est-ce parce qu'une linotte, c'est bête? Pourquoi pas une tête de moineau? Ou une tête de poule? C'est con, une poule. Eh, bien! Parce qu'une linotte, c'est un oiseau très remuant. Il s'envole souvent d'un vol bondissant pour se poser rapidement. Ah! Ok…

Lorsque je tique sur une expression idiomatique dont je ne connais pas les termes, c'est plus fort que moi, faut que je cherche. C'est pas toujours évident! Le Grand Dictionnaire de l'Office québécois de la langue française ne sait pas du tout ce qu'est un pourpoint. Parfois je trouve, parfois non. C'est vous dire si on est graves! On n'hésite pas à faire usage de mots qu'on ne connaît pas et que même Google (qui est notre ami) est impuissant à définir. Et on le fait sans même le réaliser.

Je vous reviendrai sûrement avec d'autres gallicismes aux origines obscures. En attendant, l'un d'entre-vous serait-il assez charitable pour me dire pourquoi il semble approprié de faire cramer les pourpoints?

20070929

Imbécilly correct

Vous avez peut-être déjà vue cette image, peut-être pas. La première fois que je suis tombé dessus, je l'ai forwardée à plein de monde en y ajoutant une mention du style: "Mais souriez, bordel de merde!".

Ce matin, j'ai reçue la même image, montée cette fois en PowerPoint Show (.pps, pour les intimes).

Aparté: c'est une mode désagréable. Depuis que Bilou a démocratisé l'usage du pc, tout le monde et son voisin crée des .pps inutiles qui encombrent nos boites aux lettres de conneries qui élèvent la futilité au rang d'art! Machin découvre que n'importe quel con peut faire un .pps! N'importe quel con, dites-vous? "Ça tombe rudement bien" pense Machin, "j'ai les qualifications requises". Et Machin veut zzzouer lui aussi. Machin recycle la vieille joke "Pète pis Répète sont sur un radeau…" et nous la ressert en .pps de seize pages avec de la zizique, des cliparts à chier et du texte qui apparaît au compte goutte sur fond sonore de dactylo. Le temps que tu réalises ce que tu viens d'ouvrir, Powerpoint est lancé avec sa batterie de sous-routines, bouffe le quart des ressources de ton processeur et mettra plusieurs minutes avant d'obéir à tes frénétiques coups d'index sur la touche Escape!

Mais là n'est pas mon propos. Pardonnez-moi ce coup de gueule impromptu. Et encore, je me suis gardé de commenter les débilités du genre: Tu es mon ami, je t'aime, envoies ceci à quarante-douze frillions de personnes et tu auras de la chance.

Zut! J'allais m'oublier à nouveau.

Bref, je reçois le .pps de l'amie qui précise qu'elle "est vraiment bonne". C'est sans doute cette caution qui a évité à ce powerpoint de suivre le chemin que je destine habituellement à ses semblables. J'ouvre donc le bidule et je tombe sur une page qui dit textuellement ceci:

Photo de famille. À gauche, c’est ma femme; au centre, ma belle-mère; à son côté, ma soeur et à droite, je crois que c’est ma belle-soeur...
Voyons, non, attendez; je crois qu’au centre, c’est ma femme avec ma belle-soeur. À droite, ma belle-mère et, à gauche, c’est ma mère...
Je ne me souviens pas si ma fille est venue ce jour-là; ce serait celle à droite. Celle du centre est-elle bien ma femme?
C’est donc compliqué !
J'ai tout de suite su que "LA" photo serait sur la page suivante.

Elle y était:



J'ai souris. C'est vrai qu'elle est bonne! Je devrais la mettre sur mon blog. Puis j'ai pensé que si je vous en parlais ici, je m'exposerais potentiellement à être qualifié de raciste ou, au mieux, d'intolérant. Mais plus j'y songeais, moins j'en acceptais le principe.

Écoutez, faut que je sois très franc avec vous: j'y arrive pas! J'suis juste PAS CAPABLE d'admettre ces conneries! C'est pas du racisme. Je compte plusieurs amis d'origine arabe et je les adore. Mais là, ça, une truc pareil, ça me scie! C'est quoi, l'idée de prendre une photo où on ne distingue pas ta gueule? Où on ne peut pas faire la différence entre toi et ton voisin? C'est quoi l'idée, BORDEL???????

Imaginez-vous une seconde, à votre prochain party de famille en décembre, si tout le monde se met un sac de papier brun sur la fiole au moment de prendre les photos!

Suis-je raciste parce que je trouve ça con? Suis-je xénophobe parce que je ne distingue qu'une profonde absurdité dans un pareil cliché?

Si oui, so be it! Je suis raciste. Que voulez-vous, ça venait avec mon cartésianisme.

Fiche technique très utile


Sans rancune mesdames ;o) Celles qui me connaissent savent que je ne suis pas du tout misogyne. En revanche je suis assez taquin.

C'est vrai, j'adore l'humour absurde.

Dictionnaire français-québécois:

Humour absurde = genre tsé comme style full pas rap' man


La semaine de Wally

Woo-Hoo !

J'ai réussi !!!

Les sites web gratuits offerts un peu partout pour héberger nos pages personnelles sont formidables. Surtout lorsqu'ils offrent aux profanes comme moi des fonctions WYSYWYG (what you see is what you get). On a qu'à se choisir un modèle et... boum! le tour est joué!

Oui, mais...

Quand on ne connait pas le html, on est justement pris avec la douzaine de modèles offerts. Et c'était précisément mon problème. Vous l'aviez peut-être remarqué, mon web log était très à l'étroit, centré sur une largeur de 660 pixels, laissant de larges bandes noires vides de chaque côtés (et en plus j'ai maintenant un écran panoramique, ce qui n'arrangeait rien à l'affaire).

Or, si on souhaite modifier ce genre de paramètre, il faut entrer dans le script html et là, mes zzz'amis, c'est plus de la tarte. Heureusement, il existe un tas de gens sympatiques sur les groupes d'entraides qui ne demandent pas mieux que d'aider des ignorants comme moi.

Bref, ma page est maintenant plus large et beaucoup plus à mon goût, et m'en voilà ravi! Surtout que chercher la solution m'aura quand même pris... MERDE! Y'est passé 3 heures du matin???

Fuckadafuck! J'vous laisse là-dessus!

Blog Action Day

Le 15 octobre prochain, c'est le Blog Action Day. Cette année, des milliers de bloggers consacreront ce jour au thème de l'environnement. À date ce sont près de 6000 blogs qui sont inscrits avec un auditoire potentiel de 3 millions huit cent mille lecteurs.

Si vous bloggez, songez-y :o)

20070928

Aventure rocambolesque dans ma salle de bain

Je ne vous avais pas encore raconté celle-là…

C'était un samedi, il y a quelques semaines. Je vaquais à des occupations aussi ménagères que monotones. J'en étais à arpenter les planchers de mon apart' avec l'aspirateur lorsque mes narines furent agressées par une odeur désagréable.

En clair, ça sentait la merde.

Mes suspicions se sont immédiatement portées sur l'otarie à poils longs qui me sert de chat. 'fectivement, c'était bien d'elle qu'émanaient les antipathiques effluves. Elle était parvenue je ne sais comment à se tartiner l'arrière-train de ses excréments qui lui couvraient le pôle sud de la queue aux coussinets des pattes, comme si l'envie de s'asseoir dedans s'était emparé d'elle.

Le "ouaccchhhhh!" qui m'a échappé devait être en langage universel parce qu'elle a couru se cacher entre le fauteuil et la bibliothèque du salon. J'étais découragé. La dernière chose dont j'avais envie — et pour laquelle j'avais du temps! — était bien de décrotter la coupable féline mais je n'avais pas le choix. Il me fallait agir avant que ne lui vienne l'idée d'aller se vautrer sur le divan ou sur mon lit.

J'interrompis donc l'alimentation électrique de l'aspirateur et cherchais en moi le courage de m'attaquer à la tâche qui m'échoyait. Tout d'abord, les préparatifs! Plusieurs vieilles serviettes, un gant de toilette, la brosse du chat, le shampoing spécial pour animaux familiers… j'installais quelques serviettes sur le bord du bain, me vêtis d'un simple short, laissais pendre la douche téléphone, plaçais le petit cossin grillagé (genre d'égouttoir servant à recueillir cheveux et autres spécimens pilaires qui auraient la mauvaise idée d'aller boucher la tuyauterie) dans le trou du drain et me félicitais de ne pas avoir encore passé le ménage de la salle de bain dans la liste des choses que je m'étais données à faire cet après-midi là.

Je ne vous cache pas que j'étais anxieux. J'avais encore clairement en mémoire comment la petite bête m'avait trouée la peau entre le pouce et l'index la dernière fois que le vet avait eu la déplorable initiative de lui enfoncer un thermomètre dans le rectum. Je me rappelais aussi des histoires d'horreurs entendues de vétérinaires et autres toiletteurs à propos de chats retournés à l'état sauvage ou carrément morts d'un infarctus provoqué par une simple tonte. La majorité de ces individus se refusent d'ailleurs à tondre un chat qui n'est pas sous anesthésie. Et si ma chatte devient dingue? Et si elle me taillade la peau avec ces griffes que je ne lui ai pas fait enlever? Et si elle me pète une crise cardiaque?

Quoi qu'il en soit, le bain de Bestiole n'est plus une option. Je prends une grande inspiration et je vais sortir la chatte de sa cachette. Bien qu'elle ait droit à de régulières marques d'affection et qu'elle ne soit jamais bien loin de moi, c'est un animal qui n'est pas habitué à se faire prendre. Aussi a-t-elle immédiatement suspecté du louche… À bout de bras, j'ai mené le quadrupède crasseux jusqu'à la salle de bain et me suis empressé de refermer la porte derrière moi. J'ai déposée la chatte dans le bain. Nous allions pouvoir passer aux choses sérieuses.




Des pattes griffées, mes amis, ça n'est pas très bon pour l'émail d'une baignoire. En revanche, je peux vous assurer que l'émail n'offre que très peu de traction à une chatte obèse qui juge qu'elle a tout intérêt à se retrouver ailleurs rapidos!

Me voilà donc à genoux sur le rebord du bain, à maintenir fermement ma chatte par la peau du cou tandis que je commence à faire couler l'eau tout doucement.

Panique! Les quatre pattes patinent sur la surface glacée. Les poils se hérissent. L'animal se contorsionne. Je lui parle doucement et lui tapote le museau avec ma main mouillée. Ça ne la rassure pas. Je change de main pour tenir le chat et m'empare du gant de toilette que j'enfile tant bien que mal sans avoir recours à mon autre main.

La chatte miaule lugubrement. Elle cherche à se libérer de mon emprise. Je la mouille complètement avec le gant. Elle pédale, miaule de plus belle, se débat. Je commence à perdre patience! Il faut garder à l'esprit que toute cette opération se déroule avec une main fermement resserrée sur l'échine de l'animal.

Je laisse tomber le gant et, de ma main libre, je m'empare de la douche téléphone et parviens à tirer la petite clenche qui aiguille le jet du robinet vers la douche. Tout en continuant à parler doucement à Bestiole, je la douche abondamment. Inutile de préciser qu'une sorte d'hystérie s'empare d'elle… Elle se débat maintenant avec beaucoup de vigueur. J'ai du mal à l'empêcher de sortir du bain. J'ai chaud. Je suis dans une posture qui me ruine le dos. Les poils filent par centaines et vont lentement obstruer le cossin grillagé destiné à prévenir l'occlusion des tuyaux.

Je commence à en avoir ma claque d'être gentil. Cette conne se met de la merde partout et elle prétend m'arracher les yeux quand je cherche à la nettoyer! Elle miaule et remiaule! Ça m'agace au plus haut degré. Pour la faire taire, je lui balance le jet d'eau en pleine figure. Ça ne la calme pas du tout!

Elle se débat, pivote sur elle-même, je manque de la lâcher. Elle miaule, je lui fouts l'eau dans la gueule, elle miaule encore, je lui en remets une couche… Miaou! Pssshhht! Mwellooooooowww! Psshhhhiitt!!! Ça commence à bien faire! Je n'en vois pas le bout! Je ne peux même plus interrompre l'opération: elle est encore toute collée de caca mais en plus, maintenant, elle est détrempée!

Je change de main et j'attrape la puisette métallique pleine de poils mouillés; je la frappe sur le bord du bain pour la vider au mieux avant de la remettre en place. J'ai chaud et je transpire… la sueur me coule du front et me pique les yeux. Bestiole râle!

Elle en a sa claque aussi, de mes conneries! La voilà qui me crache après! C'en est trop! Je me penche vers elle et je lui fais la même chose! Un gros SSSHHHHHHHHH à deux doigts du museau! Ses oreilles se rabattent. Elle grogne sourdement, je crie de plus belle, la soulève par la peau du cou… elle se raidi tandis que je lui fly le jet "power massage" dans le trou de balle!

Ça coule brun dans le fond du bain. Je sais, c'est dégueulasse. Mais une intense satisfaction s'empare de moi. Le sentiment qu'enfin, je commence à obtenir des résultats concrets! Je la shoot au max de tous bords tous côtés alors qu'elle est déterminée à foutre le camp de cet enfer aquatique! Elle n'a pas cessé de se plaindre et chacun de ses miaulements m'exaspèrent et m'insultent comme autant de marques d'ingratitudes. Mon dos me fait mourir. Un chat de 16 livres tenu à une main, c'est déjà lourd, mais alors quand c'est mouillé...! Je lâche la douche téléphone pour reprendre le gant de toilette. Mauvaise idée! Le jet d'eau s'élève, m'atteint en pleine gueule avant de poursuivre sa salve d'artillerie vers mes murs et mon plafond. Y'a de la flotte partout! J'en ai eu dans les yeux.

L'animal me crache après encore une fois. Ce coup-ci elle a droit à une taloche sur le museau et un "TA GUEULE" bien senti. Je rabats la clenche pour renvoyer l'eau vers la champlure. Ré-enfile le gant en contorsionnant mon unique main disponible. Les griffes laissent des marques bien visibles sur la surface blanche. Une constellation de poils flotte vers le drain encore bouché. Je le vide à nouveau du mieux que je peux.

Je pose ensuite ma main gantée sur la bouteille de shampoing que, Ô! dans ma prévoyante sagesse, j'avais pensé à déboucher avant le début de l'opération. Je renverse carrément la bouteille et le savon coule sur la débarbouillette. Je repose l'objet dans un coin de la baignoire et, frotte cocher! je frictionne vaillamment l'arrière-train de ma chatte qui est à présent parfaitement ridicule tellement sa silhouette s'est atrophiée! Elle qui paraît habituellement si grosse sous sa toison laineuse me dévoile à présent une tête à peine plus grosse qu'une balle de tennis. De son côté, elle doit me trouver tout aussi impayable, les cheveux en bataille, la face cramoisie et le corps tout entier luisant de transpiration.

Je frotte, elle miaule, ça mousse! Le bain est plein de poils. Lorsque je suis convaincu d'avoir bien lavé l'animal, je lâche la débarbouillette et m'empare de la brosse à poils d'acier. Je brosse et je brosse la chatte dans tous les sens. Les mottons de poils s'agglutinent. Je cogne la brosse sur le rebord du bain (je n'en suis plus à quelques égratignures près sur ce pauvre émail) et je recommence l'opération.

Elle n'a jamais cessé de miauler et de se débattre. Je suis épuisé. J'ai tellement chaud! Je suis collé de poils un peu partout. Ça chatouille. Mes reins sont en compote. Mais j'ai la main gauche (pleine de poils aussi!) sur le chat et la droite qui attrape à nouveau la douche, je ne puis donc pas me gratter. Je réactive la clenche. Cette fois je fais gaffe à ce que l'embout pointe vers le fond de la baignore. Je rince généreusement la terrible bête durant plusieurs minutes. Quelques jets exploratoires dans le troufignon me confirment, à en juger par la couleur de l'eau qui dégoûte d'elle, que l'opération est un succès.

J'arrête l'eau.

Je reprends mon souffle.

Je sors Bestiole et la dépose sur une serviette. Je la frictionne ensuite vigoureusement avec une autre serviette. Elle se débat déjà moins. Enfin, je la lâche, épuisé. Elle court se réfugier sous la citerne de la toilette.

À genoux sur le plancher de la salle de bain, je jette un coup d'œil horrifié au lieu du crime: il y a de l'eau partout; des poils partout; mon émail est scarpé; la passoire métallique regorge de poils sombres et trempés, la brosse à chat aussi; y'a de multiples mottons de poils dégoulinants sur les rebords du bain et j'ai maintenant une débarbouillette et trois serviettes recouvertes de poils humides et collants.

Mais je suis satisfait. La chatte est propre. Détrempée, traumatisée, oui, mais propre.

J'ouvre la porte de la salle de bain. Elle reste tapie sous la cuvette. Je la prends, la pousse vers la sortie. Elle renifle prudemment puis décolle en courant, fière de m'avoir bien couillonné, du moins le croit-elle. Je sais parfaitement où elle va: sous mon lit. C'est son spot quand elle veut fuir quoi que ce soit.

Je marche jusqu'au salon, les jambes molles, et pose mes fesses sur le rebord du divan. J'allume une cigarette. La sueur continue à couler de moi et je tremble comme une feuille! Puis j'éclate de rire et m'en vais dans la chambre où, après avoir glissées quelques minouches sous le lit, je me prends en photo pour léguer à la postérité cette tranche de vie sublime que fut mon combat contre le derrière cacateux de ce qu'on appelle mon "animal de compagnie".

J'aurais dû me contenter d'un poisson rouge!

Bon, ça n'est pas tout. Faut maintenant que j'aille ramasser les dégâts, prendre une bonne douche, nettoyer la salle de bain… oh, et y'a l'aspirateur qui m'attends encore sur le plancher de la cuisine.

Sous le signe de l'eau

Y'a des jours avec et des jours sans.

Ce jour d'hui était sans conteste à classer dans la seconde catégorie. Je l'ai passé morose, au boulot, à penser à ce que je pourrais bien faire de ma soirée. Même la cloche — imaginaire — sonnant la fin de la journée de travail du vendredi (TGIFF comme on dit) n'a pas su me requinquer comme c'est habituellement le cas.

Je quitte le centre-ville via le transport des communs. Je sors du merde-trop et constate qu'il tombe des cordes. Le déluge. J'ai trois petites minutes à marcher pour atteindre l'habitacle salutaire de ma voiture mais je dois me résoudre à franchir cette distance sous les trombes d'eau impitoyables qui battent les pauvres têtes verdunoises.

Je m'y résigne. Lève le col de ma veste, rentre la tête dans les épaules, plisse les yeux, serre les dents et m'élance. L'eau tombe drue. J'ai l'impression d'être entré sous la douche en ayant oublié de me dévêtir. Des rigoles rigolent sous mes pas et s'infiltrent sans pitié dans mes chaussures de cuir noir.

Dans la rue, les voitures passent conduites par des quidams pressés de rentrer chez eux; empressement qui leur donne le pied pesant et très peu d'estime pour les badauds qu'ils arrosent abondamment. J'atteints l'auto, détrempé. Je passe mes mains dans mes cheveux pour que l'eau cesse de me couler dans les yeux. Mauvaise idée. J'ai redirigé le courant vers ma nuque et j'ai maintenant les mains aussi trempées que si j'avais fait pipi dessus. Découragé, je les essuies vaille que vaille sur le tissus des banquettes.

Une goutte surdimensionnée perle au bout de mon nez. J'attrape mes clés du bout des doigts, mets le contact, active le dégivreur pour libérer mes fenêtres de la buée qui y a élu domicile et me rend chez moi en tâchant de faire gaffe aux piétons.

Je parviens à ma porte plus saturée d'eau que le St-Laurent. J'entre et me dévêts sur le pas de la porte sans même prendre le temps de la refermer. J'ai retiré mes chaussures pour ne pas mouiller le sol, ce qui se révèle être une initiative tout à fait ridicule tant mes chaussettes sont détrempées. Je fonce à la salle de bain, m'éponge avec une serviette puis je mets mes vêtements à sécher en espérant que mon habit ne soit pas une perte totale.

De retour près de la porte, j'aperçois le parapluie tout sec qui me nargue contre le mur. J'ai négligé de l'emporter ce matin, me fiant à ma bonne étoile, ayant oublié que celle-ci brille rarement en plein jour.

Je referme la porte d'entrée en jetant un dernier regard à l'extérieur pour me rendre compte qu'il ne pleut plus.

Heureusement que le week-end commence, me dis-je en me préparant du café bien chaud.

Quelques instant plus tard, le silence m'appelle. Le bruit familier de la cafetière a cessé, je vais pouvoir me réchauffer le corps et l'âme et oublier ma petite mésaventure délugesque.

Puis je constate que j'ai oublié de mettre la poudre de café dans le panier. J'ai une belle carafe d'eau chaude à mettre dans ma tasse. Je verse le tout dans l'évier en soupirant.

Je crois que je vais rester sagement chez moi ce soir.

Les Perles de la rue...

Les nouvelles expressions des jeunes
- Heille man ! Je reviens d’aller voir le nouveau film avec Karine Vanasse.
- C’tait bon ?
- Fuck, j’pensais que ça serait genre une comédie comme à la National Lampoon. Mais à place, c’t'ait toute la grosse affaire ! Ça me chier !
- Mets-en, man. Ça suce.
[deux ados dans un autobus à Longueuil]

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- Oh ben y a pas beaucoup de fleurs…
- Oui, c’est juste de la verdure verte…
[deux vieilles dames devant un fleuriste sur le Mont Royal]

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Fille #1: Bon, j’te laisse, faut que je range ma vaisselle pis les crottes de mon chat.
Fille #2: Ranger les crottes de ton chat ???
[deux filles dans un cadre de porte sur la rue Bernard]

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- Moi, mon fils s’est fait mal à une main en skateboard.
- Le mien, c’est bien plus pire que ça ! Il s’est cassé la clavicule du cou.
[Deux femme dans l'autobus 67]

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- Je suis pauvre comme Crésus.
[un serveur au St-Bock]

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Une dame d’allure snob et excentrique essaie des lunettes dans une boutique :
Dame: Vous savez que toutes vos lunettes sont croches ?
Vendeur: C’est parce qu’elles ne sont pas ajustées pour vous présentement.
Dame: Tu veux dire que j’ai la face croche ? Hey ben ! J’en ai appris une bonne aujourd’hui…
[entendu au Carrefour Angrignon]

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Ouin, mes fettucines sont un peu trop Del Monte.
[dans un resto italien sur Sherbrooke]

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Fille #1: Hey, te rends-tu compte qu’avec la composition des atomes pis toute, on pourrait être faits de poussière d’étoiles ! Y pourrait y avoir de la poussière de morts un peu partout, c’est vraiment weird…
Fille #2: Crisse, parle jamais de ca à ma mère ! Elle a un trouble obsessif-compulsif avec la poussière ! Des affaires pour qu’à se mette à nous crisser des coups de balai au cul, ou qu’a vire folle à voir des cadavres partout.
[Deux filles d’environ 16 ans, passablement gelées, sur un balcon]

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- Vous avez pu de fromage suisse ?
- Oui, c’est juste que je l’offre pas, parce qu’il y a des clients qui se plaignent.
- Qui se plaignent ? Se plaignent de quoi ?
- Bof… y’en a qui disent qu’ils en ont moins pour ce qu’ils payent à cause des trous.
[dans un resto Subway]

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- Comment ça ton chum a su que t’as fait une pipe à un autre gars dans les toilettes au show de Manu Chao ?
- Y m’a demandé comment ça que j’avais deux ronds de pisse sur les genoux.
[deux filles au bar Chez Roger]


Source: http://entendu.ca/

Tous ensemble!

Losers à hauts standards

20070927



Management

Herman

20070926

Y a-t-il une vie après le boulot?

Et si je me recyclais dans la pub?

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Dilbert





20070925

Pensées éparses

The Birds!

Je vous ai parlé y'a pas longtemps d'un phénomène bizarre relatif aux moineaux près du bureau où je travaille.

( voir: Les oiseaux se crashent pour mourir )


Voilà que ces vifs volatiles à l'esprit volage remettent ça! Hier, je suis sorti un peu avant midi et me suis fait agresser par une de ces horreurs à plumes. Pas de farce: j'avais un moineau caractériel en guise de chapeau et il me battait le crâne à coups de flap-flap-flap!
Ça n'a duré que quelques secondes mais ç'est vraiment étrange comme sensation, pour ne pas dire désagréable.

Mon père a mangé mon devoir!


D'habitude, c'est le vilain chien de la maison qui sert de prétexte aux cancres pour justifier l'absence d'un devoir. Mais cette fois-ci, Yohan pourra vraiment dire que son père a mangé son devoir!

Bon, je dois préciser que ce week-end, ledit devoir était de préparer tout seul un pâté chinois. Le cuistot en herbe m'a fièrement apporté une généreuse portion de steak-blé d'inde-patates pour mon lunch d'hier.
Je l'ai dégusté! Non seulement il était bon au goût mais il était délicieux pour l'âme. C'est fou comme on est promptement fiers de nos enfants! Le devoir était réussi en tout cas.

Journée "en ville sans ma cervelle"


Jeudi dernier avait lieu à Montréal la 5e journée annuelle "au centre-ville sans ma voiture". Je vous précise tout de suite que j'appuie de tout cœur les causes environnementales. Inutile de me faire la leçon sur ce point.
Cependant, si je suis tout à fait POUR la sauvegarde de l'environnement, je ne le suis pas au point de foncer tête baissée dans n'importe quelle initiative.

La journée "en ville sans ma voiture" c'est con. C'est con et c'est hypocrite. Jeudi dernier, donc, journée "sans ma voiture", je suis resté pogné dans le trafic comme rarement ça m'arrive quand je quitte Varennes pour revenir à Verdun au petit matin.
Je suis resté pogné dans le trafic à cause de tous les gens qui voulaient coûte que coûte être au centre-ville AVANT 9h30. Y'avait pas moins d'automobilistes en ville, jeudi dernier. Ils sont simplement arrivés plus tôt.

Sérieux! Circulation automobile interdite de 9h30 à 15h30! De qui se moque-t-on? Et dans un quadrilatère qui n'englobe même pas le quartier des affaires dans son entier! Moi, qui bosse au coin de Peel et René-Lévesque, j'ai vu des voitures passer toute la journée!


Les gens qui organisent ces mascarades sont des criminels! Ils se donnent bonne conscience en mettant en place ces parodies et laissent croire aux gens que quelque chose de réellement utile est fait alors qu'il n'en est rien. Les gens s'imaginent que leur B.A. est faite pis ciao! à l'an prochain!
C'est pire à mon sens que de ne rien faire du tout! Dès le jour suivant, de toute façon, l'automobiliste montréalais remonte dans sa petite usine-à-tuer-la-planète sans une arrière pensée.

Si on veut RÉELLEMENT agir, interdisons la circulation automobile à l'année longue de Berri à Atwater! Ou imposons des péages comme le fait la ville de Londres depuis plusieurs années. Limitons les livraisons à des heures marginales! Laissons uniquement les bus et les taxis rouler en ville!


Je comprends l'intention: sensibiliser les gens. L'intention est bonne; la méthode ne vaut pas de la merde.


Pourquoi?


On passe la moitié de notre vie à se faire dire par nos parents qu'il faut avoir de l'ambition.

Puis on passe l'autre moitié à se faire dire par notre blonde ou notre boss: "Heille, ambitionne pas!"


D'où ça sort?


Au fin fond de moi dort l'étendue vaseuse de mon imagination. À l'occasion, une petite bulle d'absurde s'en échappe et remonte éclater à la surface de ma réalité.

Garfield

Vous rappelez-vous des débuts du gros chat orange? C'était en 1978...

Vaincre la mauvaise foi

20070924

De retour

Hier c'était la réunion annuelle de repêchage de mon Pool de Hockey. J'ai passé la matinée le nez dans mes stats et l'après-midi audit meeting. Me voici de retour avec un doublé de Dilbert pour me rattraper :o)




20070922

L'hygiène c'est important !

Même pas honte...

Une chose qui m'a toujours pué au nez, c'est de devoir respecter les promesses absurdes faites par mes supérieurs. Je me rappelle, il y a plusieurs années de ça, mes patrons étaient revenus d'un dîner bien arrosé. Ils étaient pompettes et de très bonne humeur. Ils venaient de signer un très gros contrat.

Ils nous ont regardé en rigolant et il nous ont dit: "On leur a promis un service en 48 heures. Maintenant, à vous de tenir notre promesse!"

Ils avaient l'air de la trouver bien bonne. À cette époque nous avions tout le mal du monde à donner le service en-dessous de 10 jours...








20070921

Et moi ?

Oui, je mets beaucoup de bédés et de comics. Si vous êtes de ceux qui me connaissent (maudits chanceux!) vous savez déjà ma passion pour le 9e art. Vous savez aussi que j'ai passé ma vie à faire des bédés pour mon propre plaisir. Du moins jusqu'en 91. J'ai rien fait de valab' depuis. Ou plutôt, je suis passé à autre chose.

Mais bon, j'avais juste envie d'en partager quelques-unes avec vous. En voici une qualifiée habituellement de "cute".

Yan

Typique

20070920

Tranche de vie

J'adore ça. Vraiment. Me faire dire le matin même, à un quart d'heure du départ pour l'école, que je dois aider mon fils avec un devoir non terminé! Faut dire qu'il avait sauvegardé son document sur mon ordi et qu'il est chez sa mère cette semaine.

Ce matin donc, ce fils de con me bouscule pour parachever un travail d'anglais sur Mario Lemieux. Il est parti de la maison à toute vitesse pour ne pas être en retard à l'école. Ce n'est qu'au moment de mon départ pour le travail que j'ai remarqué sa boite à lunch restée sur la table. Contrarié, j'attrape l'objet et je pars de chez moi en me disant que j'en serai quitte pour un détour par son école. Je suis en colère mais l'image de mon gars assis à se tourner les pouces dans la café pendant que ses amis mangent me crève le cœur.

Il fait un temps splendide. Je suis en habit, j'ai mon sac et le lunch de Yohan. Je hâte le pas. J'ai chaud. Et je fustige mentalement ma progéniture et sa damnée distraction lorsque je réalise que je suis parti sans mettre de ceinture!

Outre le fait que mes pantalons tombent légèrement, la ceinture occupe une fonction esthétique incontournable lorsqu'on travaille en costume-chemise-cravate. Je rage!

J'arrive à l'école où la réceptionniste reçoit la boite à lunch de Yohan en souriant. "Ça doit être la journée" me dit-elle en la déposant à côté d'une demi-douzaine d'autres. Elle n'a pas remarqué que mon futal veut recouvrer sa liberté car je tiens mon sac en bandoulière légèrement par-devant moi.

Je ressors du Collège et me dirige sur Ste-Catherine où je finis par trouver une boutique de vêtements pour homme. J'y entre, j'explique que je suis parti de chez moi en oubliant ma ceinture, on me sourit, et on me désigne un étalage susceptible de me procurer de quoi mettre un terme à mon désarroi vestimentaire.

J'observe les ceintures proposées avec un certain étonnement. Une envie folle me prend d'expliquer au petit vendeur que je ne m'en vais pas donner un show au Forum mais bien juste travailler dans un bureau. Puis je regarde autour de moi et constate que mon choix de boutique fut discutable. Je me retiens encore de dire au jeune que je reviendrai vingt ans plus tôt et je me barre.

Plus loin, j'entre au Château où j'ai droit à une nouvelle volée de sourires après avoir expliqué que je venais palier à un malencontreux oubli. Je trouve enfin une ceinture dont la sobriété est inversement proportionnelle au coût et je me remets en route pour le travail, plus pauvre mais moins exposé à me faire surnommer Ludwig Von Bite-au-Vent.

J'ai chaud, je transpire, j'accélère le pas en me demandant comment je vais expliquer mon énorme retard à mon patron.

C'était la première fois que j'admirais le côté ouest de l'édifice qui abrite nos bureaux. Ça m'a donné l'occasion de remarquer qu'une des fenêtres du 19e étage est obstruée par une planche de contre-plaqué.

J'ai tout de suite eue l'image d'un mec se faisant défenestrer.

Peut-être avait-il lui aussi quitté la maison sans ceinture?

Hypocritiquement correct

Malgré une loi québécoise interdisant aux femmes musulmanes d'aller voter le visage voilé, le gouvernement fédéral a récemment autorisé l'inverse. Ainsi, il sera possible d'élire le prochain gouvernement canadien en se présentant aux urnes incognito.




Comme j'en ai ma claque de toutes ces conneries et que gueuler ne donne rien (autant pisser dans un violon, comme dit souvent Béru), je propose le compromis suivant:

Votons une loi qui déterminera, au gramme près, le poids des vêtements que nous serons autorisés à porter quand on va civiquement faire notre petit "X" pour élire la prochaine gang de Jean-foutre qui ira remplacer l'autre pour ne rien faire avec autant de brio.

Ainsi, les femmes pourront voter voilées si elles le souhaitent et, en plus, je vous parie que ça aidera à faire sortir le vote! Moi en tout cas, je passerais mes soirées électorales dans le gymnase de l'école de mon quartier! Fuck Bernard DeRome pis ses tendances qui se maintiennent!



Vote voilée si tu veux mais enlèves-en ailleurs!

Avocat corporatif

20070919

Au Québec, on parle Français !


C'est pourquoi on met à nos enfants des Pull-ups avec le système Cool Alert; On fait appel au Geek Squad chez Best Buy pour notre ordinateur; Nos femmes restent jeunes grâce à Age Perfect de l'Oréal; Nos maisons sont éclairées écologiquement avec les ampoules Green Lite.

Alice au Pays des Cubicules

20070918

Littérature de chiottes

Encore une histoire relative aux toilettes publiques dans l'édifice où je travaille. À croire que ça m'inspire. Faut dire que certaines choses m'épateront toujours. Ici, au 1100 René-Lévesque, c'est le tout beau building propre, entièrement rénové, design, avec la top sécurité et le service absolument impeccable. Or, tout à l'heure j'aperçois un graffiti au stylo-bille derrière une porte de cabine. Ça dit ceci à l'encre bleue:

"Here's a good one. When a man prays we say AMEN. When a woman prays we say Ah, Men! Get it?"
Traduit, ça donne à peu près: "En voici une bonne. Quand un homme prie, on dit AMEN. Quand une femme prie, on dit Ah! les hommes! La pognes-tu?"

Il a même écrit "get it?" !!! Comme si on allait lui répondre !


C'est déjà à faire pipi sous soi de s'imaginer que le crétin coupable de cette mini-dépravation trouve ce calembour digne du moindre intérêt. C'est encore pire de constater qu'il ait estimé indispensable de jeter ces quelques lignes insignifiantes en pâture à ses contemporains.


Remarquez, ceci explique peut-être cela.

Quand ça va mal...

Ça se passe à peu près comme ça...

Agis maintenant ou ferme ta gueule !

Tolérer l'intolérance?

La commission Bouchard Taylor siège actuellement. Depuis le temps qu'on râle pour ou contre les accommodements raisonnables, nous avons enfin la chance de nous exprimer sur une tribune appropriée, de nous faire entendre et, c'est à espérer, de nous faire comprendre.

Que l'on pense que les conclusions recueillies dans le rapport à venir seront ou non mises de l'avant, c'est une question entièrement séparée. Nous aurons certainement l'occasion d'élaborer là-dessus dans les mois à venir. Mais pour l'instant, sachons profiter de l'occasion offerte!

Je vous invite à vous rendre sur le site officiel de la commission. D'abord, il contient une mine d'information sur la nature de cet exercice et sur les pourparlers qui s'y tiennent. Ensuite, vous pourrez y consulter le calendrier des auditions prévues et vous inscrire à celles-ci si cela vous intéresse. Enfin, vous pourrez y donner votre opinion directement via des questionnaires objectifs.

En remplissant un de ces sondages, je m'aperçois que plusieurs de mes réponses traduisent un sentiment précis: si, en tant que québécois, je me veux tolérant, je refuse catégoriquement de tolérer l'intolérance des immigrants. Je cite pour l'exemple la question suivante:

Supprimer les décorations de Noël dans un lieu de travail parce qu’elles heurtent certaines convictions religieuses.


Dès le départ, le seul concept d'une personne se disant "offensée" à la vue de symboles évoquant une religion différente de la sienne m'exaspère. Peu importe la religion de l'offensé prétendu, peu importe la religion offensante, c'est de l'intolérance pure et dure de la part du plaignant et, à ce titre, ça doit être balayée d'un revers de main chargé de mépris.

Moi, le québécois au Québec, le cave dans le bastion de l'ânerie indécrottable, je devrais tolérer l'intolérance des étranger? Plier l'échine? M'excuser humblement d'être qui je suis? Changer? Laisser les immigrants entrer chez moi en rigolant et en me criant à la face des "Veni, vidi, va chier"? Il ne saurait en être question!

C'est une question de principe. C'est une question de fierté personnelle et sociale. C'est une question de respect.

Le respect que je me dois avant tout à moi-même si je puis espérer respecter autrui.

Site de la Commission

Page du questionnaire

Tout à l'heure dans ma bagnole à la radio de la SRC, deux immigrants étaient interviewés dans le cadre des audiences de la commission ayant cours à Rouyn-Noranda. Je n'ai pas retenu leurs noms, malheureusement, mais c'étaient des professeurs (un actif, un retraité) de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Tous deux sont installés au Québec depuis plus de 20 ans. Tous deux estiment que c'est à l'immigrant de s'adapter. Personne n'est allé le chercher. Il a décidé de lui-même de venir ici. Il doit s'intégrer sans tenter de changer son pays d'accueil.

Voilà deux personnes que je suis ravi de compter parmi les nouveaux québécois!

20070917

Go figure...

En tant que responsable du parc informatique où je travaille, je me fais régulièrement demander d'expliquer des comportements débiles avec nos ordis et applications. Je réponds souvent qu'il faut pas trop chercher les raisons des trucs étranges.

Regardez ça... c'est un "dialogue box" authentique que j'ai eu à l'écran une fois.




Après des trucs pareils, comment voulez-vous être motivés à comprendre un problème?

Le prix de la santé

Je ne vous avais pas racontée celle-là...

C'était en décembre dernier lors d'un de mes pèlerinages sacrés chez Future Shop. Juste après être passé à la caisse (l'équivalent de la dime chez les Chrétiens), j'ai photographié le magasin avec mon téléphone cellulaire. Désolé de la piètre qualité, j'ai pas choisi le modèle pour la fonction "photos".



Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué sur le premier cliché, j'attire votre attention sur le mec grimpé en haut d'un panneau près du comptoir des appareils photos, caméras vidéos, cellulaires...


C'est justement ça qui m'a fait immortaliser le moment. Avant d'atteindre la sortie, mon attention avait été attirée par des cris dans le magasin. Un gugusse avait réussi à grimper là-haut, je ne sais comment, et du haut de son perchoir il hurlait des imprécations au personnel du comptoir susmentionné.

Lors d'une visite subséquente, une aimable caissière m'a renseigné. Parait que le mec était devenu dingue parce que le magasin refusait de lui rembourser un achat qui ne lui convenait pas pour des raisons que j'ignore.

Faut être fou pour faire ce genre de choses, hein?


Par contre, quand on entend certaines histoires d'horreur sur les arnaques commerciales et autres services après vente pour fanfarons, on se dit que nous aussi serions prêts à aller jusqu'au scandale public pour obtenir justice et équité.

Varénicline ?


Un nouveau médicament devrait bientôt étoffer l’arsenal antitabac. En effet, trois études publiées en juillet 2006 dans le prestigieux journal de l’association médicale américaine rapportent des éléments très positifs concernant une nouvelle molécule : la varénicline.

Commercialisé sous le nom de Champix, ce composé possède un mode d’action inédit. Il agit directement sur les mêmes récepteurs que la nicotine et se révèle ainsi capable d’inhiber la sensation de plaisir décrite par les fumeurs après la prise d’une cigarette augmentant ainsi le taux d’abstinence.

Pour en savoir plus: http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/tabac/articles/9954-champix-tabac-antitabac.htm

Albert

20070916

Les oiseaux se crashent pour mourir

Dimanche le 16. Je viens quelques heures au bureau pour essayer de prendre de l'avance. Je sors fumer une cigarette devant le building et là, par terre sur le béton, je trouve quatre oiseaux morts.

Quatre.
Des moineaux, je crois.

Y'en aurait eu qu'un seul, j'aurais émis l'hypothèse que le pit-pit avait été virusduniloccidentalisé. Mais là, quatre!

Je ne vois que les immenses fenêtres teintées de l'édifice pour expliquer les pit-piticides.
Et pourtant... quelles sont les probabilités que quatre moineaux se fraisent la gueule simultanément sur les fenêtres du building où je travaille? D'autant plus que les dépouilles gisaient à un endroit renfoncé qui nous sert d'abri lorsqu'on va cloper par temps pluvieux. Donc, les oiseaux ne sont pas frappés contre les vitres du 4e, 10e ou 26e étage. Ils ont percuté là. Niveau rez-de-chaussé.

Quatre volatiles gisant dans un axe de moins de trois mètres de long.
Quelqu'un a-t-il joué avec les champs électromagnétiques de la planète durant la nuit?

Herman

J'ai toujours adoré l'humour absurde de Jim Unger. Ça et les expressions de ses personnages qui n'ont souvent pas de yeux lorsqu'ils sont perplexes ou confondus. J'ai l'impression qu'il viellit mal par contre. À une époque, chacune de ses blagues était un délice. De nos jours il frappe un coup sûr à chaque dix présences au bâton. Mais bon, celle-ci m'a bien fait sourire :o)


Dogbert, le consultant "vert"

Je dédie les Dilbert d'aujourd'hui à Valérie, mon écolo-grano-végétarienne-recyclo-sauveuse-de-planète préférée.







LA DETTE DU QUÉBEC