En tout cas, c'est de toute évidence ce qu'on pense de nous au Ministère de l'Éducation! Les grandes pontes dudit ministère, vous savez, ces parasites qui doivent à tout prix justifier leurs salaires et leurs existences quitte à faire de nos bambins des crétins diplômés, oui ces cancers navrants, non contents d'avoir erré avec leur réforme merdique, donnent maintenant carrément dans l'hypocrisie et la malhonnêteté!
Voyez plutôt…
Après des années à gueuler contre les bulletins truffés de A, B, C et D, les parents québécois ont enfin obtenu cet été de la Ministre de l'Éducation qu'on revienne aux bulletins chiffrés. Bref, la version officielle était qu'à compter de cette année, les évaluations reviendraient aux pourcentages. Or, ce matin à la radio, Paul Arcand raconte qu'il reçoit des tas de courriels de la part de professeurs un peu partout dans la province, lui disant que non, chez eux, la Commission Scolaire maintien les "cottes" honnies.
Perplexe, Arcand tente de rejoindre par téléphone le Ministère où personne ne veut lui parler. Il se rabat sur une interlocutrice beaucoup plus intéressante: madame Johanne Fortier, Présidente de la Fédération des Syndicats de l'Enseignement. Et voici ce qu'elle avait à raconter:
Oui, c'est vrai, les fanfaronctionnaires du Ministère ont accepté le principe du retour aux pourcentages. MAIS… voici comment ça devait fonctionner… on exigeait des profs qu'ils donnent des cottes (soit A, B, C ou D, ou encore de 1 à 5, avec des + et des -) comme c'est l'usage depuis la Réforme. Ensuite, ces cottes devaient passer par un logiciel de conversion qui les transformerait en notes "sur cent" afin qu'elles apparaissent ainsi sur les bulletins.
Vous suivez bien? Madame Fortier donnait un exemple explicite.
Vous le savez, la réforme arrive tranquillement au secondaire. Ce qui signifie que la majorité des profs de secondaire fonctionnait avec des pourcentages jusqu'à maintenant. Et là, on aurait obtenu le processus suivant:
- Madame Untel, prof de maths, juge que Toto mérite 75% dans son bulletin.
- Le Ministère exige une cotte de Madame Untel (mais chut! ne le dites pas, c'est secret!).
- Madame Untel se réfère à la table de conversion fournie par le Ministère et voit que 75%, ça égale une cotte de "B moins" puisque de 71% à 76% ça donne B-.
- Madame Untel note B- à Toto et soumet cette cotte au Ministère.
- Le Ministère a promis des bulletins chiffrés mais est réticent à changer son système pourri. Il passe donc la cotte de B- de Toto par son logiciel qui la convertie à une note pouvant varier entre 71% et 76%
- Toto méritait 75% mais aura 71, 72, 73, 74, 75 ou 76 pourcent sur son bulletin.
Je vous donne ces cottes et pourcentages strictement pour illustrer la situation car je n'ai pas les tables d'équivalence du Ministère.
Autre aberration: aucune des cottes A, B, C ou D ne signifie "échec". Dans le merveilleux système d'éducation québécois, tous les élèvent passent, y compris les caves finis.
Voilà, mesdames et messieurs, toute l'estime qu'a le Ministère de l'Éducation à l'endroit de vos valeurs, de vos demandes et de votre intelligence! On dit qu'on le fait, mais dans le fond on vous emmerde et on continue à faire comme on veut.
J'ai appris à la fin de l'interview, à mon grand plaisir, que la Fédération avait exercées des pressions et qu'en fin de compte, la Ministre a supposément données des directives très strictes. Le scénario d'horreur que je vous ai dépeinte n'aura pas lieu. On fonctionnera bel et bien avec des pourcentages, du début à la fin, et la note que le prof donnera est celle qui apparaîtra sur le bulletin.
En principe…
“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”
― Arthur C. Clarke
― Arthur C. Clarke
20070912
Québécoises, Québécois, vous êtes tous des abrutis !
Commis par Cyberyan à 21 h 06
Cybertag : Vive les cons
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LA DETTE DU QUÉBEC
2 cyberblabla(s):
Quelleeeeeeuh merdeuh!
J'arrive pas à croire à quel point nos politiciens peuvent s'obstiner éternellement dans des systèmes qui sont si évidemment défectueux...
Moui, mais là c'est vraiment les fonctionnaires qui merdent. Les gouvernements se succèdent, mais les parasites bureaucrates demeurent et sévissent.
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