Avec tout ce que je vous ponds comme coups de gueule, j'ai peur que vous finissiez par croire que je m'excepte de la bêtise universelle. Je raconte, je critique, je dénonce, je condamne… en bout de ligne, je projette peut-être l'image du gars qui ne fait jamais rien de travers et qui fait tout mieux que tout le monde. Ce serait dommage car c'est à des kilomètres de la réalité.
Oui, je gueule. Mais vous aurez remarqué que je me cantonne dans le très simple. J'essaie de ne pas m'emberlificoter les pieds dans du complexe, de l'ésotérique, du philosophique. Ou alors, rarement.
Nan… je vous cause GBS, civisme, langue française… Je dénonce les milles et un petits irritants du quotidien sans lesquels nos vies seraient déjà beaucoup plus agréables.
J'ai toujours été persuadé que l'Être Humain a dû être assemblé un vendredi après-midi de fin-de-semaine de trois jours ensoleillés. Si Dieu existe, il a foutu le camp depuis bien longtemps pour aller recommencer ailleurs sous un autre nom.
Je suis humain (yé!) et à ce titre je sais être aussi con que vous, sinon plus!
Tiens, une des fois ou j'ai eu l'air le plus con:
Un soir en discutant avec une amie devant un café, je me mets à ventiler contre les innombrables pannes de métro. Et comme je suis d'un naturel passionné, j'en beurre un peu plus épais que nécessaire. Et je me lance dans le numéro bien classique du mec qui n'en peut plus.
"Tiens, pas plus tard que l'autre jour, on est restés pognés pendant une heure et demi parce qu'un ostie de tata a décidé que ce serait mieux de se pitcher sous le métro à l'heure de pointe plutôt que d'aller se jeter en bas d'un pont!"
Pis je bitche, pis je chiâle, quand je remarque que ma camarade a les yeux agrandis.
"Est-ce que c'était mardi passé?" me demande-t-elle.
"Ouin…"
"Dans l'après-midi… sur la ligne verte?" précise-t-elle.
Dès ce moment là, j'ai senti venir du gratiné. Je n'avais pas encore les détails mais il était clair que je venais de franchir une frontière invisible. Voyez-vous, cette fille ne prend pas le métro.
"C'est la blonde d'un de mes amis qui s'est suicidée. Elle avait trente ans et deux jeunes enfants."
Ici, normalement, je me mettrais à rapetisser tout mini tout mini… si j'avais la chance d'être un personnage de dessin animé.
Je bafouille… m'excuse… prétexte que j'ai eu une journée de merde… que ça n'était pas personnel… que je ne savais même pas qu'il s'agissait d'une femme…
J'avais voulu faire sourire mon amie en jouant au gars en tabarnac… J'avais juste oublié d'être drôle.
“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”
― Arthur C. Clarke
― Arthur C. Clarke
20071023
Je suis un sale con moi aussi
Commis par Cyberyan à 21 h 18
Cybertag : Random thoughts, Vive les cons
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4 cyberblabla(s):
Ca arrive ce genre de chose Cyberyan. Toujours triste ce genre d'histoire de suicide.
C'est le genre de situation qu'on voit à la télé, et on se dit : "Ben voyons! Comme si ça se pouvait!".
Ça m'en rappelle une que j'ai vécu ça... Quand je travaillais en magasin, ils nous demandaient dans notre "speech de vente" de faire un commentaire non relié à la vente en lien avec notre client pendant notre interaction avec cette personne. Je détestais déjà cette idée, car tu n'as tellement pas l'air naturel, Monsieur, vous avez vraiment un beau manteau ou peu importe le commentaire du genre... Cette fois-ci, j'ai vraiment eu confirmation que je n’aimais vraiment pas cette tactique. J'ai un client qui se présente, je commence a jaser avec lui, voir c'est quoi c'est besoin et puis, je remarque une bague qu'il a à un doigt et je la trouve sincèrement belle, alors je lui fait le commentaire comme quoi j'aime beaucoup sa bague, qu'elle est vraiment belle. Je fini à peine ma phrase que le gars change complètement d'air et quitte le Kiosk sans même dire quoi que ce soit et va s'assoir sur un banc un peu plus loin, et il pleure et se frotter les yeux et les tempes... Tout comme toi, je me sens tellement p’tite dans mes culottes à ce moment là. Au bout de 5-10 minutes, il revient vers le kiosk et s'approche de moi afin de s'excuser de sa réaction, mais que c'était la bague de sa meilleure amie qu'ils avaient retrouvée morte quelques semaines au par avant en Colombie-Britannique... Comment tu penses que je pouvais me sentir à ce moment là...
pierrot:
C'était la première fois en ce qui me concerne qu'il était question d'une personne connue, ou en tout cas, de quelqu'un connu par quelqu'un que je connais.
Ça fait drôle. En une seconde tu te retrouves dans une sorte de Twilight Zone. La personne suicidée cesse d'être "une contrariété" pour devenir tangible, réelle.
AM:
Exact! Sauf qu'y avait pas de rire en cane -soupir!-
Gen:
Mes commentaires sont sur ton blog :)
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