Quand j'y songe, je me dis qu'il m'en sera arrivé beaucoup, des trucs pas banaux dans cet appartement!
Je remonte encore dans le passé, d'environ 7-8 ans, pour vous narrer une anecdote du genre qui ne nous arrive qu'une fois dans une vie… (heureusement d'ailleurs!)
Un soir de semaine, un jeudi si ma mémoire est bonne (ceux qui me connaissent, pas de commentaires!). Sylvie est partie à une réunion du C.P.E. Je viens de coucher Yohan.
Le grand moment est arrivé! Youppiiiiiiiiiiiiiiii, je vais pouvoir procéder à l'installation de la toute nouvelle télévision à peigne filtre numérique 32 pouces! Je l'ai achetée aujourd'hui même! Mon chum Karl est venu avec moi pour m'aider à ramener ce monstre chez moi, le sortir de sa cage de carton et l'enchâsser dans mon meuble du salon. Ouf, mes mesures étaient bonnes: je clear d'un pouce de chaque bord et une fois bien appuyée sur le panneau du fond, la télé arrive tout juste sur le bord de la tablette!
Me reste plus qu'à brancher la panoplie de filage.
"Pourquoi t'attends pas avant de faire ça?" m'avait demandé Sylvie avant de partir. "On le fera ensemble… on enlèvera la télé pis on coupera le panneau!"
Tu parles d'une question toute féminine! Non mais tsé! Elle est neuve! J'viens d'l'acheter! Je… elle… c'est… non, mais… tu… FRANCHEMENT!!!
Pis elle pèse une tonne et demi, cette bébelle-là! Maintenant qu'elle est placée, je ne vais pas me faire chier à la ressortir puis la ré-entrer!!!
En plus, nous devions partir tout le week-end pour Québec et mon installation aurait été reportée au lundi suivant. No way! NOOOOOOOO WAY!!! Ehhhh j'te dis! Y'a du chromosome double-X en arrière de cette question-là!
'fin, bref!
Pour faciliter votre compréhension du récit, je vous essplique rapidement le contessque: nous avions à cette époque divisé le salon-double en son centre en y plaçant l'unité murale. Donc, côté salon, y'a le gros meuble de tévé avec les deux 'tites portes en-dessous pour cacher la scap que tu veux pas jeter pis que t'es trop lâche pour ranger. Et de chaque bord, deux "bibliothèques" où des livres étaient la dernière chose que j'avais l'intention de placer. J'y mettais le cinéma-maison, les DVDs, consoles de jeux vidéos, etc… (non mais tsé, j'me mêle-tu de la cuisine, moé?)
Or donc, de l'autre côté, ça crée une seconde pièce où le 4e mur est fait de l'arrière des meubles décrits plus avant. Des panneaux de carton avec une chiée de paquets de fils qui en sortent pour y revenir. C'est laid comme ça n'a juste pas de bon sens! Mais c'pas grave. Cette pièce là c'est mon bureau, mon domaine, mon refuge, mon repère. J'y ai mes trois ordis, des tas de tablettes encombrées de livres et de bédés plus un paquet d'autres gugusses glanées au fil de mon existence pas banale.
Le gros avantage de ce système c'est que tu ne te fais pas trop scier à passer du filage pis à brancher tout ça. T'as plein accès à l'arrière du meuble de télé.
Enthousiaste, je me mets en projet quand je réalise qu'y a pas de trou dans le panneau du meuble à tivi pour passer les fils de la tivi. Ô, trahison! Ô, rage! (Non, pas encore ô désespoir ni ô vieillesse ennemie) Casse la tienne (comme je dis souvent que Béru dit toujours), je vais en percer un, moi, un trou!
L'arrière du meuble est fait d'une sorte d'épaisse matière cartonnée dont je suis, sans m'en douter, sur le point d'éprouver la solidité. Bon, y'a pas de trou, mais ils ont "pré-entaillé" le carton en prévision de. C'est pas bête. Sauf que mon optimisme naissant me meurt quasiment sur les lèvres quand je réalise que la mauzusse de télé mastodontesque est à 1 pouce l'autre bord dudit carton. J'ose pas attaquer le découpage avec un cutter, trop grossier, qui rayerait l'appareil. Faque j'attaque la chose à l'aide de mon Leatherman, véritable couteau suisse pas suisse!
Mon itinéraire est tout tracé: je pars d'en-haut à droite et je découpe tranquillement en U. Je compte ouvrir assez grand pour pouvoir reculer la télé un peu. L'arrière dépassera dans mon bureau mais on s'en fout, allez, on s'en fout!
Ça marche. C'est pas facile par contre. La lame est extrêmement pointue et j'ai très peu de jeu. Je dois donc "scier" le carton épais avec l'étroite extrémité de la lame non dentelée. Pour y arriver, je n'ai pas le choix de mettre beaucoup de pression sur le couteau.
Coupe coupe coupe… j'arrive en bas. Je continue à couper en venant horizontalement vers la gauche. Je transpire. Ça avance. Sauf que là, bien sûr, le grand panneau ainsi tranché ne s'avoue pas si facilement vaincu! À partir du moment où j'ai coupé un assez grand "L" inversé, le morceau que je cherche à enlever se met à bouger… Il va et vient au rythme de mes coups de lame!
Peu importe! Je viens de finir de couper la base et je remonte maintenant vers le haut (ce qui n'est pas pire que de descendre en bas) pour finaliser mon U. J'accroche la télé. Maudite marde! J'ai senti la lame pointue se planter dans le plastique noir de l'autre côté du carton. J'enrage! J'ai chaud! J'utilise vraiment à peine deux centimètres du bout de la lame pour trancher. Je remonte doucement… demi-pouce par demi-pouce. Le panneau, maintenant presque libre sur trois faces, bouge beaucoup trop. Je n'arrive plus à le découper. Je dois le maintenir le plus immobile possible si je veux finir la job.
Déjà que c't'ostie de télé-là commence royalement à me puer au nez, j'vais pas en plus essuyer les regards amusés de ma blonde devant un échec lamentable!
Bon.
Ici on arrive à une scène que je vous passe au ralenti.
Suivez bien, ça vaut le détour!
Je suis droitier. Je tiens donc le couteau dans la main… ? DROITE (bravo!)
Mais l'ostie de panneau, que j'ai naturellement commencé à découpé du côté droit, oscille à tout va et m'empêche de finir. Je passe donc la main gauche DEVANT moi, par-dessus ma main droite, et je vais l'appuyer fermement contre le panneau afin qu'il demeure immobile, bien appuyé sur la télé.
J'applique une pression énorme VERS LE HAUT sur la pointe de lame, sans trop l'engager pour ne pas abîmer l'appareil. J'ai presque fini. J'y arrive…
En une fraction, mais vraiment, une infinitésimale fraction de seconde, je réalise la stupidité de ma posture. Dans ma tête résonne ma propre voix: "Criss de sans-dessein, tu vas…"
Et à cet instant même, la lame débarque de dedans l'entaille. Propulsée vers le haut par toute ma force appliquée à lui faire fendre l'obstacle, et soudainement libéré sans que je ne m'y attende, ma main droite est animé par un effet "sling-shot".
Et je m'enfonce avec violence une lame d'acier inoxydable extrêmement pointue directement dans l'avant-bras gauche.
(Je fais une pause ici parce que j'en connais qui ne liront même pas le billet en voyant sa longueur… mais le meilleur est VRAIMENT à venir!)
L'outil d'un imbécile
“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”
― Arthur C. Clarke
― Arthur C. Clarke
20071013
La fois où je me suis ouvert les veines
Commis par Cyberyan à 16 h 05
Cybertag : Random thoughts
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5 cyberblabla(s):
Non mais, faut vivre dangereusement parfois... (ou être nono, c'est selon!!)
xox
je dirai une chose...
Ayoye criss!
p'tit rien: crois-moi, c'est tout à fait possible de faire les deux! ;)
bouddica: moui, c'est une description assez proche de mon état d'esprit du moment, moui! lol En fait, je dirais "stay tuned" pour savoir la suite de cette rocambolesque aventure! ouhhh quel suspens! :oP
Et la suite ?!? Elle est où la suite ? c'est que je reste sur ma faim moi ! :( Tu fais peur avec le titre, le texte est palpitant et on n'a poa la final ;ppppppppppp
Matt:
Ne t'inquiètes pas, vieux frère, j'ai promis la suite et vous l'aurez :o) D'autant plus qu'elle est encore plus intéressante à mon avis :o)
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