Vous ai-je déjà parlé de mon profond mépris pour la corporation AT&T ? Pas sur ce blog, non. Mais quelques lecteurs qui me connaissent m'ont assurément entendu pousser mes coups de gueule envers ce monstre des télécommunications.
Ça avait commencé après la dérèglementation de la téléphonie longue distance, rappelez-vous. Quand Bell Canada a perdu son monopole dans les années '90. Maintes compagnies se sont mises à s'entre-arracher votre clientèle à forces de 15 sous la minute! 12 sous la minute! 10 sous la minute!
À cette époque, AT&T avait fait son entrée sur ce marché canadien via une association avec Sprint ou Rogers, me souviens plus. Peut-être bien même Sprint-AT&T et ensuite Rogers AT&T. Mais peu importe. C'est à cette époque, disais-je, que je me suis mis à entendre les premières histoires d'horreur impliquant cette entreprise. À la radio, à la télé, dans les journaux, les "stratégies de marketing" d'AT&T étaient dévoilées au grand public.
Représentants qui foutent littéralement, LITTÉRALEMENT, le pied dans la porte pour vous empêcher de la refermer; criss de fatiquants appelant sur l'heure du souper pour vous proposer leurs services et qui, juste après que vous leur ayez raccroché au nez, avisait QUAND MÊME votre fournisseur de services interurbains de votre soi-disant décision d'en changer; représentants - encore! - parvenant assez aisément à faire signer à des personnes âgées des formulaires autorisant AT&T à remplacer Bell Canada, en leur racontant que c'était une simple formalité qui leur permettrait de recevoir de l'information sur les services offerts.
Je me souviens tout particulièrement d'un soir où j'ai personnellement été gratifié de leur intérêt... Dans ce temps-là, j'habitais encore avec la mère de mon fils un de ces appartements verdunois fait sur le long: salon à l'avant et cuisine à l'arrière reliés par un long corridor séparant les autres pièces. Il devait être aux environs de sept heures. Nous étions dans la cuisine lorsque la sonnette retentit. Sylvie part pour aller répondre à la porte. J'étais en train de retirer un plat du micro-ondes quand j'aperçois un grand type noir dans ma cuisine.
Je ne précise pas sa couleur de peau par racisme. C'est simplement que c'est resté bien imprégné dans ma mémoire. D'abord, des noirs (oups, excusez... des gens de couleur) je n'en connais pas tant que ça. Et puis ceux que je connais ont beau être de bons amis, ils n'ont jamais eu pour habitude d'entrer chez moi sans y être conviés.
Mais bref... Ce parfait inconnu est donc là, au milieu de ma cuisine, en habit-cravate, et avance déjà vers moi son cartable métallique sur lequel repose un contrat (ou ce qui en a l'apparence). Je matte le mec dans les yeux, étonné, puis je me penche un peu sur le côté pour apercevoir derrière lui Sylvie qui lève les mains en me bredouillant: "...je sais pas, j'ai ouvert la porte, il est entré et a marché jusqu'ici..."
J'étais scandalisé (le terme n'est pas trop fort) par l'audace, le sans-gêne et l'outrecuidance du gugusse de chez AT&T et je l'ai viré de chez moi avant qu'il n'ait achevé son baratin d'introduction.
Depuis, on a la paix. La réputation d'AT&T s'est répandue... je me demande même si ça ne serait pas ce qui les a fait disparaitre du paysage de la téléphonie québécoise. Quoi qu'il en soit, ils ne sont plus en affaire ici depuis un bout de temps.
Mais ils sévissent toujours ailleurs, particulièrement aux States. Jugez-en plutôt sur ceci... un truc sur lequel je suis tombé par hasard. C'est un extrait des Termes et Conditions que vous acceptez d'office lorsque vous portez votre clientèle chez AT&T.
Ce que ça dit clairement, c'est que AT&T se réserve le droit de suspendre - voire de mettre fin à - votre service Internet si, de quelque façon que ce soit (en parole, email, site web, forum, blog, whatever) vous tenez des propos susceptibles de leur déplaire. AT&T interdit carrément à sa clientèle le droit à la liberté d'expression pourtant reconnu dans l'amendement #1 de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique.
Source
Non mais... c'est grave rare! Paye ton compte, ferme ta gueule! Et si t'es pas content, c'est pareil!
Hey, AT&T ! Vous savez quoi? Je vous emmerde, vous et vos saloperies de comportements de chiotte! Et je continuerai à le faire pour vous et vos semblables tant qu'il existera des crosseurs en cravates pour brimer le bon peuple en lui vidant les poches! (c'est dire que j'suis pas à la veille de me reposer!)
D'accord, pas de danger que vous me coupiez l'Internet. Je ne suis pas, n'ai jamais été, et ne serai jamais client chez vous. Mais si je l'étais (et quand j'y pense, je regrette presque que ça ne soit pas le cas), je vous vomirais dessus sur toutes les tribunes possibles en espérant votre mise en demeure! Ensuite je vous ferais un procès!
Aucun tribunal ne reconnaitra jamais que vos termes et conditions de racketteurs professionnels priment sur la Charte des Droits et Libertés.
AT&T a tété toutes tes tunes?
Ah, t'as été tâté par AT&T toi itou?
Tu t'es hâté de taire l'athée en toi et t'as troqué chez AT&T?
AT&T tente de te toaster ?
Nan, laissez, je m'amuse. Vous pouvez oublier le dernier paragraphe. C'était juste pour me calmer la fureur :oP
“Two possibilities exist: either we are alone in the Universe or we are not. Both are equally terrifying.”
― Arthur C. Clarke
― Arthur C. Clarke
20071001
Ton thé(léphone) t'a-t-il été ôté par AT&T ?
Commis par Cyberyan à 18 h 45
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