Fréquemment, au travail lorsque je me rends aux toilettes, j'y trouve des types vaquant à leur vidange corporelle tout en discutant au téléphone cellulaire! À chaque fois, je ne peux pas m'empêcher de me demander si la ou le correspondant sait qu'il discute avec quelqu'un cédant à ses besoins naturels.
Ces camés du portable sont au nombre de trois catégories:
Y'a les mecs qui sont déjà en train de tailler une bavette lorsque je me pointe sur les lieux.
Y'a ceux qui voient leur concentration interrompue et qui, pantalon sur les chevilles, ne peuvent s'empêcher de répondre quand quelqu'un tire sur leur laisse à micro-ondes.
Et puis y'a les types qui sont déjà occupés à discuter lorsqu'ils poussent la porte pour entrer dans les lieux communs. Plus habiles, ceux-là parviennent d'une seule main à s'extraire l'engin devant les urinoirs. J'ai cependant des doutes sur la précision de leurs salves alors qu'ils sont tout entiers obnubilés par les dernières cotes de la bourse ou les 40-D de la nouvelle réceptionniste.
Moi, ça m'agresse! L'addiction de mes cons temporains à ces trouduphones n'a simplement plus de limite. Qui sait... peut-être même que certains d'entre eux allongent le bras pour attraper la chose criarde sur la table de chevet lorsqu'ils font distraitement reluire bobonne chaque premier samedi du mois.
Je les vois parfois dans la glace quand je vais me laver les mains. Et mon imagination vagabonde. L'alliance de la téléphonie portable et de la pause-pipi évoque en mon esprit un sombre drame de science-mictions!
Le mec est là, debout devant le bassin de porcelaine, la main gauche cachée devant lui, la droite tenant son portable, le coude bien levé - j'ignore pourquoi mais ça semble très important d'avoir l'avant-bras à l'horizontale. Il est là, oui, le nez en l'air, le bassin donnant de petits coups vers l'avant, les deux mains bien occupées...
... et soudain, Ducon est assailli par une abominable démangeaison sur le bout du nez! Sa main droite ne peut lâcher le combiné (pas juste au moment où son collègue Robert lui raconte les faux seins de la nouvelle!) pas plus que sa main gauche ne saurait affranchir son arrosoir personnel (t'imagines un peu la catastrophe ? il s'en foutrait plein les pompes et le futal !).
... il devra donc subir stoïquement l'infâme chatouillement... sentir un titanesque éternuement monter en lui... crescendo... telle une vague déferlante... irrépressible, impossible à endiguer, catastrophique!
Et... VVVLLLAN !!! Il éternue avec violence et son crâne fracasse la céramique du mur devant lui!
Je sais, oui; j'ai trop d'imagination.
Mais faites tout de même gaffe. Ces trucs-là finiront par vous tuer.
4 cyberblabla(s):
Ça m'agace, les cellulaires. Ça m'agace parce que beaucoup de gens qui ont un cellulaire semble aussi ne pas avoir de respect/conscience/éthique.
Je déteste être au resto et qu'un téléphone cellulaire sonne. Ça m'agresse, moi, parce que je ne suis pas une fan de ces infâmes sonneries, et ça me met mal aussi, parce que souvent, la personne appelée en vient à négliger la personne qu’il a en face de lui. C’est comme dans une voiture. Non seulement je crois que ce n’est pas une bonne idée de parler au cellulaire au volant, mais en plus, je vois souvent des gens qui parlent au cel alors qu’il y a quelqu’un à côté d’eux. Moi, je trouve ça long être pognée sur la 15 pendant 1h parce qu’il y a eu un accident et qu’une bande de curieux ne peuvent s’empêcher de ralentir pour voir ce qui se passe, mais si en plus je devais avoir à passer cette heure-là à côté de quelqu’un qui bavasse au téléphone comme si je n’existais pas...
Tu sais quoi ? Ben je me sens beaucoup moins seul tout à coup ! Je pensais à des choses de ce style dans le RER ! Quand tu arrives à la défense (la city locale), tu trouves de ce genre de personnages partout ! En plus, ils sont détestables !
Rêverie salutaire, cathartique même, mais évidememnt irréaliste : un Ducon tel que décrit aurait eu l'intelligence (toute relative) de te demander à toi - qui vaquais tranquillement à ses côtés à purger un trop plein - de venir lui gratter obligeamment le bout de son nez pendant qu'il se vidait dans l'urinoir et le micro du combiné.
A sa place, j'aurais fait pareil. Si on ne peut même plus compter sur la solidarité masculine, où va le monde ?
Vance:
Tant qu'il ne me demande pas de venir lui tenir obligeamment son Jack-In-The-Box pour qu'il puisse se gratter, ça va encore ;o)
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