Cher Journal,
J'arrive du supermarché où je suis tombé sur une caissière de la dernière génération. Celle des moins de 20 ans. Ça se voyait facilement à son estomac à quatre cavités. À son âge, nous mâchions le chewing gum; eux le ruminent.
J'avais trois trucs qui n'entraient pas dans mes sacs. La jeune fille m'a tendu deux petits collants fluos en un geste où l'absence totale de grâce laisse toute la place à l'efficacité, je suppose.
— Euh, j'aurais besoin d'un troisième collant.
Soit elle ne m'a pas entendu, soit elle s'en câlisse. Dur à dire vue que sa concentration est partagée entre le scanning de mes emplettes et ses exercices de mastication.
Si mâcher la bouche ouverte devient une discipline olympique, inutile de chercher notre prochaine médaille d'or, les mecs! Je l'ai trouvée.
Je lui réitère ma requête.
Sans un regard pour moi, elle continue à passer les codes-barres sous le lecteur optique mais cette fois, elle hoche la tête brièvement. Elle a compris.
Je douille, je finis d'emballer mes achats et je quitte finalement le Maxi sans 3e collant.
Tu me diras, cher Journal, que cette histoire de collant ne valait pas une entrée sur mon blog... mais je ne peux m'empêcher de songer que je viens de vivre une des deux situations suivantes:
1) Je n'avais pas besoin de collants; elle m'a donc donnés les deux premiers pour rien;
2) J'avais effecivement besoin des collants, puisqu'elle m'en a donnés deux, mais cette petite bovidée était trop sans-coeur pour m'en remettre un 3e.
Bref, c'était ma conne de la journée. En cherchant un peu, on trouve facilement son con quotidien. C'est toujours une expérience fascinante.
1 cyberblabla(s):
Bienvenu en 2008 là où notre génération rencontre la génération de jeunes ados en devenir ... et honnêtement, y a rien de rassurant!
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