― Arthur C. Clarke
20071129
Calvin & Hobbes
En hommage à l'hiver qui est à nos portes...
Ces planches furent d'abord postées en anglais sur le blog de la p'tite frisée qui a dû se résigner à les retirer parce qu'elles avaient été mal scannées. En les traduisant, j'ai pu au moins les rendre lisibles à défaut d'améliorer la qualité des dessins.
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Cybertag : Bédé
20071128
Devrais-je m'inquiéter ?
Moins d'un Gb d'espace libre sur mon disque dur principal (en français: C:/ ou Master-HDD)
Un nettoyage s'impose. Je vire un tas de trucs inutiles ou obsolètes et je libère plus de 2 Gb.
Ahhh :o)
C'est quand même mieux!
Attends une seconde...
C'est normal, ça, comme pointe de tarte? :oP
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Cybertag : Random thoughts
Quand ils nous épatent
Les enfants sont parfois imprévisibles, même lorsqu'on est convaincus de les connaître comme si on les avait fabriqués. (Quoique, à bien y penser…)
Plus tôt cette année, mon fils m'a demandé la permission d'aller passer un après-midi au centre d'achat avec ses amis. J'étais hésitant mais j'essaie de ne jamais perdre de vue qu'il grandit et que je dois lui offrir des opportunités de développer son autonomie et son sens des responsabilités.
Il est donc parti avec tous ses sous et les nombreuses recommandations de papa. Quatre heures plus tard, il était de retour.
— Et puis, c'était l'fun?
C'est avec enthousiasme qu'il m'a répondu par l'affirmative.
— Alors, montres-moi ce que tu t'es acheté de beau!
— Rien.
— Rien? T'as passé 4 heures au Carrefour Angrignon avec tes amis et tu ne t'es rien acheté?
— Ben, non!
Son air étonné en disait long sur son incompréhension de ma propre surprise, qu'il jugeait probablement ridicule.
— Comment ça?
— Y'avait juste rien qui me tentait. Mais j'ai une surprise pour toi!
Tout heureux, il m'a remis un sac dans lequel se trouvait un T-shirt Jack Daniel's. Il sait que j'aime bien cette marque de whisky.
J'étais scié! Content! Fier! Confus!
Je sais que mon gamin est un bon p'tit gars. Mais les enfants de cet âge sont généralement peu altruistes. Exception faite des "tiens, m'man, j't'ai fait un dessin" il est relativement rare qu'ils aient spontanément envie d'offrir des cadeaux ou de faire des surprises en dehors des traditionnelles raisons justifiant pareils gestes. Noël, la fête des Mères ou des Pères, un anniversaire, etc…
Oui, j'étais fier de mon fils!
Ce week-end, il m'a refait le coup. Une bricole, un petit rien-du-tout. Mais l'intention était là et bien là! Il était sorti avec un copain se louer un jeu au club vidéo et, en rentrant, est venu me trouver en me disant: "Tiens, papa, j't'ai rapporté une p'tite surprise. C'est juste une niaiserie…"
Il m'a remis un petit sac dans lequel se trouvait une canette de ces boissons revigorantes… vous savez, genre Red Bull. Ce qui l'a incité à m'en acheter une — toujours avec ses sous à lui — était l'effigie de Mario sur le contenant.
Je ne l'ai pas ouverte. Je la garde là, sur l'étagère au-dessus de mon moniteur. Sorte de perpétuel rappel de notre grand amour, à lui et moi, qui se traduit au quotidien par tout un tas de "p'tites niaiseries".
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Cybertag : Random thoughts
Le v'là!
Dur réveil, ce matin, hein mes biches? Autour de moins dix degrés. Voilà le bonhomme hiver qui se pointe pour vrai. La sensation du froid mordant était de retour à l'aube de ce 28 novembre.
Bon nombril de semaine à tous, comme dirait Gen! :o)
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Cybertag : Random thoughts
20071127
Propriétaires de Wii, sachez que...
Samedi soir, j'étais chez des amis qui possèdent une console Nintendo Wii. J'avais apporté mes Wiimotes (manettes sans fil) et mes Mii (personnages personnalisés pouvant être transportés DANS la manette pour être copiés dans d'autres consoles).
— J'ai fait une petite marque au crayon feutre, à l'intérieur du compartiment des piles, pour ne pas qu'on mélange nos manettes, dis-je à mon chum, tout fier d'avoir songé à ça.
— Cool. Mais de toute façon, y'a pas de danger qu'on se trompe. Les miennes ont des jackets.
J'examine une de ses manettes. Effectivement, elle est recouverte d'une gaine caoutchoutée. Bien pensée (hey, c'est signé Nintendo!). Bonne grip. Légère. Elle protège efficacement la Wiimote ainsi que toute chose qui pourrait subir un impact consécutif à un excès d'enthousiasme ayant provoqué le vol plané de ladite manette.
— T'as payé ça conbien, si c'est pas indiscret?
Mon chum s'étonne.
— C'est gratuit!
— Comment ça, gratuit?
— Tu vas sur le site de Nintendo, tu dis combien tu en veux, et ils te les envoient!
— T'es sérieux? J'ai pas entendu parler de ça.
Et c'est justement ce que je trouve plate. Je n'avais pas entendu parler de ça. Consciente que son nouveau système de jeu, pour aussi révolutionnaire qu'il soit, a provoqué quelques incidents à travers le monde, Nintendo s'est prémunie contre les poursuites judiciaires de toute les façons possibles. Multiples messages d'avertissements lors de l'allumage de la console ou du lancement des jeux, avertissements sur les boites et dans les livrets, dragonnes, et maintenant les gaines.
Par contre, ils ne se sont pas foulés pour promouvoir leur offre gratuite. Régulièrement, lorsqu'on joue à un nouveau jeu, la console se met à jour lors de l'insertion initiale d'un nouveau disque. Nintendo auraient facilement pu publiciser leur offre de cette manière.
Quoi qu'il en soit, je vous passe l'adresse ici:
Commandez des jaquettes Wiimote gratuitement
C'est d'une simplicité effarante! Vous entrez vos coordonnées, vous indiquez le numéro de série de votre console (il est sous ou derrière la machine) et vous choisissez combien de gaines vous désirez recevoir (de 1 à 4). Vous pourrez même suivre en ligne l'évolution de votre commande par la suite.
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Cybertag : Bon à savoir
Bon matin, mon lapin !
Ma douce me brasse doucement l'épaule. "Chéri, y'est 6 heures" marmonne-t-elle encore endormie. Putain, il fait encore noir comme dans l'orifice anal d'une personne de minorité visible.
Ne pas me rendormir… ne pas me rendormir… si je ne pars pas tôt, le trafic sera infernal pour rentrer à Montréal. Je parviens à m'asseoir sur le bord du lit. Je cherche mes vêtements à tâtons. Pendant que je me vêts, nous échangeons quelques banalité pourtant importantes: "Passe une bonne journée", "Je t'appelle ce soir", "Je t'aime"…
Le radar fonctionne assez bien puisque ayant visé au jugé, mon bisou lui arrive dans le cou et non sur l'oreiller. Ma main fouille l'obscurité et trouve mon sac. Je marche vers la porte et passe dans le couloir. Puis je ressens une fraîcheur inhabituelle.
Je pose mon sac, reviens dans la chambre et déclare à ma copine:
— Sais-tu quoi?
— Quoi? Qu'est-ce qu'y a? murmure-t-elle, déjà pressée de replonger dans le sommeil pour quelques minutes additionnelles.
— Je pense que je vais mettre mon pantalon. Ça sera beaucoup mieux pour sortir.
Pendant qu'elle s'esclaffe, j'enfile mes jeans en réalisant que je vais devoir être prudent au volant. J'ai déjà été mal réveillé, mais jamais encore au point d'enfiler mes boxers, mes chaussettes et mon T-Shirt en omettant mes culottes.
J'ai récupéré mon sac, mis ma veste de cuir et mes bottes. Madame ricanait encore lorsque je suis sorti de chez elle. J'ai l'impression qu'on parlera de moi aujourd'hui à son bureau.
-=-
Il tombe de la merde.
C'est pas assez froid pour être de la neige ni assez chaud pour de la pluie. C'est gros et lourd et ça vous coule de la nuque jusqu'à la craque des fesses. Je démarre et mets la radio. Déception: Arcand n'est pas au poste cette semaine. Benoît Dutrizac le remplace.
Suis-je le seul au Québec à trouver que Dutrizac est ahurissant d'insignifiance? Son parlé est à classer juste en-dessous de celui d'un chauffeur de towing; son ton est soporifique; la pertinence est totalement absente de ses propos et il ne rate jamais l'occasion d'étaler son ignorance. Je ne comprends pas et ne comprendrai jamais comment il arrive à faire carrière. Il suce le patron ou quoi?
Incapable de le subir davantage, je passe au AM. J'aurai au moins quelques informations à défaut de commentaires éditoriaux acceptables.
-=-
Il est 6H10.
Le trafic est déjà une horreur. Le chroniqueur à la circulation nous débite, blasé, la longue liste d'emmerdes auxquelles nous avons droit ce matin. Accidents, sorties de routes, travaux, pannes…
Comme si ça n'était pas suffisant, il semble que deux génies aient parkés un poids-lourd et une bétonnière sur la voie d'accotement de la 640, entre la 13 et la 15, pour aller se chercher du café au Tim Hoston's sis à proximité! La curiosité provoquée par ces camions immobilisés accroît les difficultés de circulation déjà présentes.
Merde! L'aiguille de ma jauge à essence est déjà de retour dans son habitat naturel! Mon réservoir est percé ou quoi?
Le mec de la circulation a fini son oraison funèbre et conclue son bulletin en nous avisant que l'essence est à $1,17 ce matin. Un chapelet de propos à haute teneur scatologique gicle de ma bouche.
-=-
Carte Air Miles oblige, je tette mes dernières vapeurs de pétrole pour atteindre la station Shell juste avant le pont Champlain. L'avantage, quand le gaz est cher, c'est que t'en mets pas beaucoup et que tu es donc exposé moins longtemps aux intempéries. J'enrichie la monstrueuse multinationale de vingt dollars et deux sous (les réflexes ne sont pas encore au rendez-vous à cette heure) et me rends à la caisse en attrapant un café au passage.
Alors que j'attends mon tour d'être arnaqué, un bonhomme entre et demande à la ronde si quelqu'un sait où est l'hôpital de Montréal.
— Faut qu'ch'prenne Champlain pis qu'j'aille monter Atwater?
— Vous allez à quel hôpital? lui demandé-je. L'hôpital de Montréal pour enfants?
— L'hôpital, là! Sur Atwater! précise-t-il avec un à-propos qui ne vous aura pas échappé.
— C'est pour quel âge? s'enquiert le mec devant moi dans la ligne.
— A l'a 47 ans. C'est ma femme. A l'a un rendez-vous pour une chirurgie.
Les chances que sa destination soit le Children's viennent de diminuer de façon significative.
— Anyways, éludé-je, si c'est sur Atwater, prenez Champlain et vous aurez une sortie pas longtemps après.
Le bonhomme baragouine des remerciements et ressort. Je raque ma soupe de carbone et mon caoua. Comme j'atteints la porte pour ressortir, je croise mon perdu qui revient en affirmant à quelqu'un qui le suit: "Enwèye, j'te paye un café."
Une dame entre derrière lui. Elle a un pansement sur la mâchoire. Elle objecte qu'elle peut pas; que l'docteur y a dit d'être à jeun.
— Lui, qu'y aille chier! contre-argumente ce digne représentant de l'espèce humaine.
Je remonte dans ma voiture et démarre. J'ai de la chance: je peux regagner la ligne d'attente pour Champlain avec aisance puisque seulement six voitures ont obstinément refusé de ralentir pour m'en offrir l'opportunité.
-=-
Le café fait du bien. J'allume une clope et repasse au FM. À cette heure-ci, je devrais au moins être bon pour entendre les chroniqueurs habituels. Claude Poirier discute le bout gras avec ce cher Benoît et il est question du piétinement de l'enquête sur la disparition de la petit Cédrika Provencher qui a coûté à ce jour aux environs d'un demi million de dollars.
Dutrizac trouve que c'est beaucoup d'argent et se demande à combien on peut évaluer la valeur d'une vie humaine. Il s'emballe un peu, râle, déplore l'inefficacité de la police. Plein de choses ne tournent pas rond dans cette histoire. Ils n'ont même jamais déclanché l'alerte Amber.
Un peu mal à l'aise, Poirier le coupe et plaide qu'une alerte Amber n'était pas pertinente dans les circonstances.
Dutrizac persiste: quand même, il s'agit de la disparition d'une petite fille!
Imbécile.
Tu ne sais même pas de quoi tu parles. T'es à la radio. Montréal t'écoute. Ton partenaire vient de t'offrir une opportunité de mettre un frein à ton auto-humiliation publique. Et toi, t'en remets une couche.
Poirier lui explique que l'alerte Amber existe pour des cas très particuliers. Quatre critères doivent être rencontrés pour la déclancher, dont le moindre n'est pas d'avoir une excellente idée de qui on cherche.
Je parviens enfin chez moi. Je suis content: j'échappe au reste des inepties de l'abruti chargé de remplacer notre bon Paul et je n'ai rien oublié des choses dont j'avais mentalement pris notes dans le but de rédiger ce billet.
La journée peut commencer.
Commis par Cyberyan à 08 h 42 4 cyberblabla(s)
Cybertag : Random thoughts
20071126
Qui est bibi?
Cet après-midi, j'ai reçu un appel relatif à mes recherches d'emploi. J'ai obtenu une entrevue pour demain et on m'a gentiment convié à compléter un profil de personnalité en ligne. Vous savez, ces tests où l'on doit indiquer qu'on est "d'accord... pas d'accord... très d'accord... etc" avec quelques "vrai ou faux" en bonus.
Bien qu'on ne puisse raisonnablement s'attendre à être en tous points d'accord avec les résultats de tels tests, il demeure que j'ai été très étonné de l'exactitude de l'analyse dans son ensemble.
Je vous la livre dont ici... libre à vous de la lire ou non, bien sûr. Ceux qui me connaissent seront en mesure de nous dire s'ils confirment ou non la crédibilité des résultats. Et les autres, ben, voilà une opportunité d'en savoir davantage sur moi...
Of course, j'ai remplacé mon nom véritable dans le rapport.
Cyberyan, vos réponses indiquent que vous êtes une personne très ouverte, chaleureuse et amicale. Vous avez le don de convaincre les autres à adopter votre perspective, et votre aptitude à la motivation vous permet d'inciter les gens à l'action. Bien que vous préfériez que les autres délèguent l'autorité et les tâches de moindre importance, vous aimez faire progresser les gens dans la mesure du possible. Votre grand besoin d'action rapide vous incite à rechercher beaucoup de variété dans la vie. Vous respectez et appuyez les normes et l'ordre établis.
Cyberyan, vous avez une forte sociabilité et vous établissez vite le contact. Vous aimez parler aux autres et ce, de manière spontanée et enthousiaste. Vous communiquez à la fois efficacement et de manière attrayante, animée et rapide. Vous exprimez facilement vos pensées, de manière optimiste et persuasive.
Cyberyan, vous exprimez également une certaine urgence quand vous êtes avec d'autres personnes. Vous aimez les échanges rapides et vous vous montrez parfois impatient.
Vous aimez parler et savez mettre les gens à l'aise. Vous communiquez de manière amusante et indirecte. Vous êtes ouvert et acceptez facilement les autres points de vue.
Cyberyan, vous avez l'esprit d'équipe. Vous déléguez facilement l'autorité et vous aimez les formations. Vous ne vous souciez pas des détails techniques. Vous laissez les autres établir les plans, les priorités et les délais.
Vous aimez être en contact avec des gens. Vous préférez parler des détails plutôt qu'avoir à les rédiger. Vous aimez être le centre d'intérêt.
Vous remplissez votre rôle de chef en faisant appel à votre excellente capacité à interpréter les gestes et les paroles de vos employés pour ensuite les inciter à faire les choses à votre manière. Vous aimez susciter l'esprit d'équipe et vous vous fiez aux décisions de l'équipe. Vous encouragez vos subalternes à se perfectionner et vous déléguez volontiers l'autorité et les tâches de moindre importance. Vous êtes un adepte du changement et aimez chercher de nouvelles façons d'atteindre vos objectifs.
Vous reconnaissez le besoin d'autodiscipline, de compétence et de détermination pour réaliser vos objectifs. Vous accordez de l' importance à l'atteinte de l'excellence. Votre détermination à réussir est accompagnée de votre motivation personnelle positive.
Cyberyan, vous avez tendance à être motivé par un grand nombre de contacts avec les gens, ainsi que par l'appartenance à une entreprise prestigieuse ayant une bonne image. Vous souhaitez l'opportunité de gagner plus d'argent ou d'améliorer votre statut au sein de l'entreprise. Vous êtes motivé par les récompenses, la reconnaissance publique et par l'acceptation des autres. C'est quand vous êtes en équipe et que les autres vous aiment que vous êtes le plus productif.
Vous avez tendance à être démotivé si l'on réduit votre territoire ou votre opportunité, ou s'il ne vous est pas permis de travailler en équipe ou d'avoir des contacts avec les gens. Une reconnaissance insuffisante de la part de votre management et/ou de vos pairs peut également affecter votre motivation. Vous pouvez être démotivé si vous sentez que vous n'êtes pas aimé et si vos pairs ne vous invitent pas aux réunions.
Principaux facteurs de motivation
• Beaucoup interagir avec les gens.
• Rencontrer des gens nouveaux et vous faire des amis.
• Avoir la possibilité de gagner plus d'argent et d'améliorer sa situation.
• Faire partie d'une équipe au sein de l'entreprise.
• Recevoir des éloges et être reconnu.
• S'identifier à une entreprise qui a du prestige et une bonne image auprès du public.
• Savoir ce qui se passe dans l'entreprise.
• Être accepté et aimé des autres.
Principaux facteurs de démotivation
• Vous vous apercevez que vous n'êtes pas apprécié.
• Vous n'êtes pas invité aux réunions avec vos collègues.
• Votre territoire est réduit.
• Vous sentez que vous ne faites pas partie de l'équipe.
• Vous n'avez pas suffisamment de contacts humains.
Cyberyan, vos réponses indiquent que votre quotient émotionnel est exceptionnellement bien développé. Vous tendez à comprendre le caractère émotionnel des autres et à saisir intuitivement et correctement ce que les autres ressentent. En raison de votre facilité à voir le monde de la perspective d'une autre personne, il est possible que vous vous associiez à un groupe varié d'individus. Vous êtes poussé par des motivations autres que l'argent et le prestige. Il est probable que vous entreteniez bien votre réseau relationnel. Vous réfléchissez avant de parler et formez des opinions soigneusement réfléchies sur les gens et les situations. De plus, vous êtes conscient de l'impact qu'ont vos émotions sur les autres.
Commis par Cyberyan à 16 h 53 2 cyberblabla(s)
Cybertag : Random thoughts
Les Conseils de l'Oncle Yan
Une image vaut mille mots.
(et dans ce cas-ci, peut-être même mille maux - de dos)
Mais vous ne vous ferez pas voler vot' char.
Commis par Cyberyan à 12 h 19 0 cyberblabla(s)
Cybertag : Jokes
20071125
20071124
Réciprocité du respect
Raymond, le gars du dépanneur du coin, est un gars vraiment bien. Un peu pince-sans-rire, toujours un petit sourire en coin, le regard intelligent et les pieds solidement plantés sur Terre. Ray — je crois — m'apprécie entre autres parce que je le change de sa clientèle habituelle qui vide ses tablettes de grosses molles à longueur de journée en lui demandant de "marquer ça" et qui vient changer ses chèques à sa caisse tous les premiers du mois.
Ray en voit de toutes les couleurs. Souvent il me raconte les anecdotes qu'il subit dans le cadre des opérations reliées à son commerce. Elles sont souvent aberrantes mais Ray est digne de confiance. Je sais qu'il n'exagère même pas.
Hier soir, il s'est mis à me raconter un truc:
"L'autre jour, je revenais de la chasse avec un de mes chums pis on est passé à travers de la réserve indienne. Mon chum m'a demandé si ça me dérangeait qu'il s'arrête pour acheter des cigarettes."
Je n'étais pas pressé. Je me suis appuyé sur le comptoir pour écouter Ray me raconter une histoire qui, croyais-je deviner, tournerait autour du sujet des cigarettes illégales ou du prix du tabac.
"Ils sont bêtes en tabarnouche, ces gens-là!" a-t-il poursuivit.
"J'étais jamais allé dans une de ces places-là. Y'avait une femme en arrière du comptoir… elle regardait une émission sur une petite télévision. Elle ne nous a même pas adressée la parole. Elle a attendu une pause publicitaire pour nous servir!"
J'suis parti à rire. J'ai eu quelques fois à côtoyer nos voisins amérindiens et je ne les tiens pas en très haute estime, malheureusement. Mais Raymond n'avait pas terminé:
" Tu le croiras pas: mon chum a payé ses cigarettes… Pis là, l'émission a recommencé. Ben la grosse madame a attendu l'annonce suivante avant de lui redonner son change!"
En effet, j'avais de la misère à le croire. Mais je sais que c'est tout à fait plausible. D'une part, nous les occidentaux toujours pressés, nous avons du mal à comprendre la toute autre mentalité qui régie le temps qui passe chez les indiens. Et puis, soyons honnêtes, ils ont toutes sortes de raisons pour ne pas nous aimer.
Peut-être que Raymond et son chum sont juste tombés sur une grosse conne. Il en existe chez toutes les races. Peut-être aussi ont-ils été les sujets d'un profond mépris. Mais tout de même, je m'interroge… Si vous êtes passés au travers de ces réserves, vous savez déjà que des cabanes à cigarettes, y'en a aux 200 pieds. Ce n'est pas le choix qui manque. La bonne femme regardeuse-de-télé s'est donc (volontairement ou non) assuré de perdre deux clients. Ou, en tout cas, un seul, parce que Ray ne fume pas et que de toute façon, il fait lui-même le commerce du tabac.
Je constate fréquemment une sorte de syndrome de "vengeance préventive" chez les gens qui, pour toutes sortes de raisons, se jugent victimes d'ostracisme. Par exemple, il y a une heure à peine, je tentais de sortir de chez Maxi avec mon panier mais le trajet était bouché par une famille de "gens de couleur" (en français: des noirs) qui discutaient le bout gras dans l'allée au bout des caisses. Je me suis poliment excusé (à trois reprises) avant qu'un des mecs ne me fasse place en ponctuant son déplacement d'un regard contrarié. Je devine sans mal ce qu'il devait penser à ce moment-là. Pourtant, j'ai la même attitude, peu importe la couleur de peau de l'imbécile qui bloque la voie publique. Mais il était clair que je venais d'être trouvé coupable d'une quelconque forme de racisme. Un non-raciste aurait assurément laissé sa pinte de lait surir dans son caddie le temps que ces crétins ne se déplacent, je suppose.
Pour en revenir aux indiens (ou amérindiens, ou autochtones, sachons être hypocritiquement corrects), j'ai pu les voir aller assez souvent. Ceux de la Baie James, entre autre.
Je me rappelle une fois où, en visite à LG1 pour voir mon père durant le temps des fêtes, je m'étais rendu à l'épicerie de Radisson (je SAIS que j'ai pas à aller jusque là; j'étais de passage sur mes anciennes terres à ce moment-là) et, en stationnant le Chevy Blazer de mon père, j'ai malencontreusement reculé un peu trop. Le 4x4 s'est enfoncé dans un fossé dissimulé sous la neige. Pu moyen de sortir de là. Quatre roues motrices, oui, mais la motricité perd ses attraits lorsque le véhicule d'une demi-tonne repose le frame directement sur le sol et les pneus dans le vide.
Bref, je suis sorti du camion, enragé, et me suis gratté la tête en admirant le chef d'œuvre. Tout près de moi, appuyés sur le mur de la bâtisse, quatre Crees baraqués me regardaient en rigolant. Pendant au moins cinq bonnes minutes (c'est long en estie, 300 secondes, quand ta situation est désagréable), ils m'ont observé à tenter de dé-z'encâlisser-d'un-trou-de-marde-blanche le GM, sans jamais cesser de rire.
Finalement, ils sont venus vers moi, m'ont intimé de remonter derrière le volant, se sont arc-boutés contre la carrosserie et, en un rien de temps, j'étais redevenu mobile.
Voyez-vous, ils n'ont jamais douté qu'ils viendraient m'aider. Mais, dans leur mentalité, rien ne pressait et ils avaient là une belle opportunité de se fendre la gueule.
Autre exemple? C'était quand mon père (oui, il a fait plusieurs projets hydro-électriques) était affecté à SM3 (Projet Ste Marguerite, au nord de Sept-Iles)… Je ne me souviens pas de la nation amérindienne de cette région-là, mais toujours est-il que les accords passés avec eux prévoient l'embauche d'un certain nombre d'entre eux. Mon père, donc, circulait sur la "route" (appelons ça comme ça) qui relie Sept-Iles au chantier. Trois heures de garnottes et de poussière. Justement, une équipe travaillait à l'asphalter.
Mon paternel parvint éventuellement à la hauteur de l'équipe goudronneuse dont, en passant, il supervisait les opérations. C'est pour ça qu'il s'y est arrêté, étonné de constater l'inactivité qui régnait céans. Une demi-douzaine d'indiens étaient accotés sur la machinerie inerte.
"Un problème?" a demandé mon père en descendant de voiture.
"No more gas, boss." expliqua brièvement l'un d'eux.
"Plus d'essence? Est-ce que quelqu'un est allé en chercher? Avez-vous averti quelqu'un?"
Haussement d'épaules désinvoltes. Car voilà une autre caractéristique qui nous différencie des autochtones. Lorsqu'on leur explique ce qu'il y a à faire, ils s'en acquittent parfaitement bien. Mais ils semblent dépourvus de la moindre initiative. Non, personne n'a cru bon de corriger la situation de pénurie d'essence. Ça n'était pas de la paresse: ça n'était juste pas leur job.
Je sais que les indiens ont des tas de raisons de ne pas nous aimer. Je sais qu'on nous demande à tous, en tant que concitoyens, de mettre de l'eau dans notre vin (fût-il de contrebande). Mais je pense que c'est vouloir partir deux pas trop en avant.
Avant de prétendre s'entendre, tout le monde ensemble, il va nous falloir commencer par nous connaître et nous comprendre. Et pour ça, nous n'avons pas le choix, nous allons tous devoir commencer par nous respecter.
Commis par Cyberyan à 17 h 07 9 cyberblabla(s)
Cybertag : Random thoughts